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Revue de presse

Complications néonatales : Un danger nommé toxémie gravidique

La presse | Tunisie | 22/04/2009

  • Le centre de maternité de La Rabta à Tunis assure, chaque année, une assistance néonatale pour quelque 500 bébés prématurés.
  • Le nombre des grossesses multiples a carrément triplé depuis quelques années.

Les accouchements prématurés et les complications néonatales constituent des cas nécessitant une prise en charge médicale et psychologique spécialisée. Près de 15.000 accouchements sont assistés chaque année, dont 20% présentent des cas de complications graves. Les pathologies qui peuvent toucher la femme enceinte y sont traitées selon leur gravité et les répercussions qu’elles peuvent avoir sur la vie et de la mère et du fœtus.

Le taux de mortalité maternelle a nettement chuté suite aux efforts fournis en matière d’assistance médicale et paramédicale. Selon les données fournies par le Pr. Hédi Rzigua, chef de service de gynécologie obstétrique au centre de La Rabta, le taux de mortalité maternelle est de 48 décès pour 100.000 accouchements, alors qu’il était de 69 décès pour 100.000 accouchements en 1993. “Chaque minute, une femme succombe durant son accouchement dans le monde : ce qui est énorme. 90% des cas de mortalité maternelle concernent les pays sous-médicalisés”, indique-t-il.

En Tunisie, les cas les plus compliqués repérés tant dans les établissements de santé de deuxième niveau que dans le secteur privé sont généralement transférés vers le centre de la maternité de La Rabta qui dispose d’un arsenal thérapeutique de haut niveau. Les cas les plus redoutés sont généralement ceux liés aux pathologies dont les risques sont mortels.
La toxémie gravidique et les anomalies d’insertion du placenta représentent les cas les plus délicats pour la mère, ainsi que pour la survie du fœtus. “La toxémie gravidique est une pathologie qui concerne 10 à 20 % des femmes enceintes. Elle est donc assez courante et consiste en l’élévation de la tension artérielle et l’apparition de protéines dans l’urine. Notre rôle consiste à éviter le pire, qui est la phase d’évolution de cette pathologie dite “Eclampsie” : une phase mortelle pour le fœtus. Pour ce, nous déclenchons un accouchement prématuré”, explique le Pr. Naïma Khrouf, chef de service de néonatologie au centre la Rabta.  En cas de détection d’anomalies d’insertion du placenta – une pathologie qui engendre des hémorragies foudroyantes — l’intervention chirurgicale est inévitable pour sauver la vie de la mère et du fœtus.

Outre les complications que peuvent subir les femmes enceintes, les accouchements prématurés, déclenchés suite à une infection maternelle ou encore à cause d’une grossesse multiple, touchent un nombre important de bébés. Selon les indicateurs significatifs de santé périnatale, le nombre des grossesses multiples a carrément triplé durant les dernières années, et ce, suite au recours répété de certains couples à la fécondation in vitro. Une évolution synonyme de perte de poids et, par voie de conséquence, de problèmes respiratoires : “De la même façon, indique Pr. Khrouf, 2,5% des nouveau-nés pèsent moins de 1.500 grammes à la naissance. Pour aider les bébés prématurés à surmonter cette phase délicate, nous procédons annuellement à la ventilation de 250 nouveau-nés par pression positive continue et à l’assistance respiratoire de près de 350 bébés, ce qui nécessite un travail énorme”.

Assistance psychologique parcimonieuse

Pour ce qui est de l’état psychologique de la maman, Pr. Khrouf souligne l’importance du diagnostic prénatal assuré notamment par les échographies dans la préparation de la mère, notamment en cas d’éventuelles complications ou de malformations. “Avant l’échographie et le développement de la génétique, les femmes étaient parfois surprises au moment de l’accouchement par les éventuelles malformations et anomalies. Mais depuis que le diagnostic par échographie est devenu incontournable, les malformations sont repérables. Le choc psychologique est donc nettement moins important. A ce moment, et en cas de malformations ou d’anomalies graves et fatales, nous proposons à la femme la possibilité d’avortement, même après le premier trimestre de grossesse”, précise le Pr. Khrouf. 

Rim A. est une jeune maman de 34 ans. Elle a accouché prématurément de deux jumeaux dans une clinique privée. Le garçon, étant trop fragile, n’a pas survécu. Quant à la fille, qui présentait des complications cardiaques et respiratoires et qui a fait une hémorragie, elle a été transférée au centre de maternité de la Rabta, afin de bénéficier de l’assistance néonatale appropriée. Certes, la petite fille s’en est sortie, bien qu’elle reste toujours fragile avec ses quelque 1.600 grammes. Mais l’épreuve n’était point facile pour la jeune maman. “J’avais très peur pour elle, les premières semaines. En fait, étant donné que j’avais accouché par césarienne et qu’elle était très fragile, je n’ai pu la voir avant quinze jours. Et ce qui m’a encore plus déprimée, c’est que l’on m’a confié que son état était critique. Heureusement, grâce au réconfort d’une psychologue du service de néonatologie ainsi qu’à l’assistance médicale, nous avons pu surmonter cette phase délicate”, nous confie Rim.

Rim peut se réjouir d’avoir bénéficié du soutien d’un psychologue. L’assistance psychologique n’est, à vrai dire, pas le point fort des centres de maternité. Selon le Pr. Rzigua, l’assistance psychologique n’est garantie que dans les cas de mort fœtale. Mme Latifa est maman de deux jumelles. Elle a passé la période suivant l’accouchement (phase post-partum) dans des conditions difficiles. En effet, l’une de ses deux filles a eu un problème cardiaque néonatal. Bien que satisfaite de la perspicacité du cadre médical privé, Latifa confirme n’avoir bénéficié, en revanche, d’aucune forme d’assistance psychologique. “ Heureusement que la famille était là pour m’aider à résister à la situation”, indique-t-elle.
Face à la peur et à la crainte maternelle, le cadre médical spécialisé en gynécologie obstétrique et en néonatologie semble ne pas faire preuve d’une présence suffisante...

D.B.S.

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