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La presse | Tunisie | 09/04/2009
Les chercheurs ont démontré que la prise en charge améliore le diagnostic de l’enfant et écourte la souffrance des familles. «Les parents consultent à quatre ans et demi après un passage chez le neurologue qui relève du parcours du combattant. Le diagnostic précoce permet de prendre en charge les pathologies associées telle que l’épilepsie car l’autisme peut avoir un tableau pur ou impur, autrement dit, il peut être associé à la trisomie 21». Le diagnostic précoce est, selon la spécialiste, le regroupement et la durée du temps des signes cliniques. «Il y a des signes cliniques, en l’occurrence l’insomnie calme, les troubles alimentaires mais il existe aussi des troubles très spécifiques, tels que la communication non verbale ou encore l’absence du sourire. L’enfant ne fait pas attention à ce qui l’entoure. La mimique est très peu expressive. Tous ces signes doivent inquiéter les parents et les inciter à consulter un spécialiste», ajoute Dr Mezghani. Les interactions sociales ne manquent pas d’importance, d’où l’absence d’initiative et de jeux symboliques. «Le jeu de faire semblant est absent».
Les recommandations établies par la Fédération française de psychiatrie insistent sur les signes d’alerte», souligne l’intervenante, car «l’autisme demeure un trouble du développement» conclut-elle.
Lors de son intervention intitulée «Qu’est-ce que l’autisme», le Dr Mohamed Nejib Mezghani a indiqué que l’autisme touche de plein fouet la société tunisienne puisqu’il a une fréquence de 4 à 8 par 10 mille habitants. «L’enfant autiste a un centre d’intérêt restreint. Il est même parfois agressé par les autres enfants normaux. Il a des stéréotypies gestuelles à type de balancement, des troubles au niveau du regard. Le contact visuel est difficile, les limites corporelles dépassent les limites de la peau», explique Dr Mezghani. Pour lui, «les enfants autistes n’ont pas accès au langage, leur scolarisation est très difficile, d’où l’importance du secteur associatif qui a un rôle primordial à jouer. Nous avons créé un centre de dépistage et l’orientation s’effectue vers les structures adoptées. Ces structures existent mais ne sont pas nombreuses».
L’autisme léger est gérable, les autistes légers ont 60 % de chance d’être intégrés alors que le pourcentage d’intégration atteint 25 % pour les autistes lourds.
Les créateurs du centre tablent sur les autistes jeunes qui ne sont pas des polyhandicapés « Nous avons créé aussi un centre thérapeutique à temps partiel à la Soukra. Bientôt on aura un site web. Notre but est de créer des jardins d’enfants spécialisés», souligne l’orateur.
A Bizerte et plus précisément à l’unité régionale de réhabilitation, on enregistre un diagnostic tardif. L’âge varie de 3 à 6 ans. «On parle de retard psychomoteur, jamais d’autisme», indique Dr Ben Abid qui insiste sur l’obligation de former un agent pour chaque enfant.
Plusieurs associations ont pris la parole pour apporter leurs expériences.
Fatma Rassaa
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