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La presse | Tunisie | 02/04/2009
L’autopalpation n’est pas si facile que ça. Et la palpation des seins par un médecin, comme l’estime Mme Néjia Ben Moussa, présidente de l’Almc, n’est plus aujourd’hui un tabou, tant qu’elle reste la façon la plus recommandée du dépistage précoce du cancer du sein. «Ce niveau de conscience très évolué et cette nouvelle culture préventive ne font, ainsi, qu’augmenter les chances de guérison», évoque-t-elle, d’un air certain, soulignant également que de pareilles campagnes organisées par ladite association ont pu porter leurs fruits, à la faveur desquelles les mentalités ont changé et les comportements préventifs ont commencé à s’améliorer.
Surtout, malheureusement, qu’il n’y a pas vraiment de symptômes révélateurs d’un cancer du sein.
De douleur, non plus. Sauf que la présence d’une sorte de boules ou de ganglions à l’intérieur des seins pourrait être le signe le plus répandu, sans pouvoir dans ce cas discerner la tumeur bénigne de celle maligne.
Un stade où le recours au fameux test couplé écho-mammographie demeure l’incontournable choix. Le cas échéant, le passage à l’imagerie par résonance magnétique (IRM) s’avère inévitable avant même de passer à d’autres interventions chirurgicales encore plus lourdes et peut-être coûteuses.
Rien, donc, n’est plus aussi important que de s’auto- examiner et de recevoir des consultations médicales régulières pour mieux réduire le risque d’avoir d’un cancer du sein ou celui du col de l’utérus. Mieux vaut prévenir que guérir, dit, ainsi, l’adage.
Une maladie en pleine croissance
De plus en plus, toutes les salles de l’hôpital sont devenues combles, alors que la file d’attente ne cesse de s’allonger au fur et à mesure. La conscience de l’ampleur des maladies cancéreuses prime sur toute autre sensation et la ténacité de savoir plus sur la santé des seins demeure un souhait partagé. Disposant de tous les matériels médicaux nécessaires, cette équipe polyvalente offre aux patientes plus de 350 consultations gratuites en sénologie et gynécologie. Elle n’a surtout pas manqué d’intervenir pour les soumettre à des examens scrupuleux d’échographie et de mammographie. Sans pour autant perdre de vue les actes de frottis cervical qui ont touché autant de femmes, jeunes et moins jeunes, afin de détecter la présence ou non de cancer du col de l’utérus.
Informée de ce rendez- vous, deux semaines à l’avance, Hinda, quadragénaire, n’a pas voulu rater cette occasion propice. "Aussi bien pour les femmes d’El Hamma que pour moi, c’est une aubaine tant souhaitée, eu égard aux conditions matérielles difficiles qui ne nous permettent pas d’aller souvent consulter en gynécologie", lance-t-elle. Et la patiente d’enchaîner, "Aujourd’hui, je suis là pour un contrôle du col de l’utérus. Côté sein, rien n’a été signalé". Fatma, 38 ans, souffre, quant à elle, d’un problème au niveau du sein. La mammographie qu’elle a, déjà, subie a montré qu’elle doit être transportée à l’hôpital de Gabès pour plus d’examens. Ces consultations gratuites n’ont épargné personne. Elles ont, même, touché les plus âgées. Khadija, 66 ans, a mal au sein, elle sent quelque chose à l’intérieur, probablement, une sorte de lésions bénignes. "Je palpe une boule rougie peu infectée", signale la vieille dame. Selon Mme Ben Moussa, une vingtaine des cas déclarés suspects ont été dirigés vers l’hôpital régional pour passer des tests de mammographie.
Dans tous ses aspects cliniques, le cancer du sein se présente aujourd’hui comme une épidémie phénoménale, avec beaucoup plus d’acuité et de malignité. Il s’agit d’une maladie en pleine croissance dont le nombre de cas atteints a augmenté de 30% dans le monde depuis trente ans. "En Tunisie, on enregistre mille nouveaux cas chaque année", révèle Mme Ben Moussa. Un chiffre alarmant qui n’est pas aussi négligeable, d’où il est question de mobiliser, sans réserve, tous les moyens de dépistage précoce pour pouvoir prévenir les éventuels facteurs à risque. A tort et à travers, la sensibilisation dans toutes ses couleurs doit, à cet effet, tenir le haut du pavé et les patientes ciblées doivent être largement touchées et écoutées. Surtout que l’on sache, à l’en croire, que chaque hôpital à l’échelle nationale dispose, aujourd’hui, d’un appareil mammographe et un autre échographe.
La caravane ne s’arrête pas à Gabès. Elle va parcourir plusieurs autres régions avec à son actif un programme pilote de prévention des maladies lourdes et chroniques qui devrait s’étaler jusqu’à l’année prochaine. En plus d’une vaste campagne de sensibilisation attendue bientôt à Tripoli, l’association prévoit d’organiser en juin prochain à Bizerte les quatrièmes journées de prévention et de diagnostic précoce de l’hypertension, de l’obésité et du diabète, sous le signe «Poids et tension pour vivre bien longtemps».
Kamel Ferchichi
Un nouveau cas du cancer du cavum
Au cours d’une table ronde , l’expérience pilotée à Sfax en matière de dépistage du cancer du sein a relevé qu’au bout de cinq ans (2004- 2008) plus de 7.400 mammographies ont été effectuées, dont 906 cas ont été déclarés positifs.
Au terme de cette journée, la présidente de l’Almc a déclaré qu’une telle manifestation n’a cessé, à chaque fois, de connaître une affluence massive. L’actuelle campagne a, également, permis de découvrir un nouveau cas du cancer du cavum dont le sujet est une jeune fille de 21 ans. Selon les spécialistes, il s’agit d’une tumeur cancérigène qui se réfère au "carcinome du rhinopharynx" touchant essentiellement les voies aéro- digestives supérieures (ORL). Situé à un stade avancé, son état exige un traitement délicat basé sur la chimiothérapie et la radiothérapie. Ce qui incite l’association à s’engager en collaboration avec d’autres parties concernées afin d’assurer à cette jeune fille la prise en charge requise à l’hôpital Salah Azaïz à Tunis.
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