Plus de 60% des Tunisiens atteints de diabète l’ignorent. C’est ce qu’a révélé le Dr Borni Zidi, endocrinologue à l’hôpital militaire, lors du Premier Salon Maghrébin de Diabétologie, organisé à Tunis par les laboratoires Merck Serono. Durant ces journées scientifiques auxquelles ont pris part d’éminents spécialistes tunisiens, algériens, marocains et de différents pays d’Europe et des Etats-Unis, l’accent a été mis sur les risques du diabète de type 2 qui constitue un véritable problème de santé publique. Un grand nombre de patients découvrent trop tard leur maladie à la suite de complications. La prise en charge à ce moment devient plus difficile et nécessite des soins et des traitements à la fois longs et coûteux. Lors de cette rencontre scientifique, l’accent a été mis sur la nécessité de dépistages précoces même si l’on se porte bien. Il s’agit d’une maladie asymptomatique qui agit silencieusement.

Messages clairs et percutants

Les conférenciers étaient unanimes à appeler à faire face à la maladie à travers des messages clairs et percutants :
«Il n’y a pas de petits diabètes et de grands diabètes», «Protéger vos enfants et les générations futures», «Agir vigoureusement et précocement», «Surveiller l’obésité juvénile».
En agissant précocement par des tests de dépistages, on évite d’abord les complications périlleuses et inutiles. Le diabète peut, à ses débuts, être repoussé ou retardé d’une dizaine voire d’une quinzaine d’années. En agissant vigoureusement et assez tôt, on limite les dégâts et l’on contribue indirectement à protéger nos enfants et à préserver les générations futures. Nous devons également surveiller de près le poids de nos enfants. Le surpoids constitue une grande menace et risque de conduire au diabète. Par des actions simples mais efficaces, chacun de nous peut contribuer efficacement à la limitation des effets ravageurs et, n’ayons pas peur des mots, de la maladie du siècle.

Lotfi TOUATI