«Un enfant obèse est un adulte malade. Fin 2009, il y aura une enquête d’envergure, complémentaire à celle de 2005, qui touchera la population dont la tranche d’âge varie entre 0 et 49 ans concernant la prévalence du diabète chez les jeunes», a-t-elle ajouté.

Le programme de l’Institut national de nutrition lors de la célébration de la Journée mondiale du diabète 2008 est riche et varié. Ainsi c’est la meilleure occasion pour viser les populations vulnérables et mettre en place une stratégie globale contre l’obésité. La prévalence du diabète du type 2 est de 80% sur le plan mondial.

Une campagne de dépistage volontaire du diabète et de l’hypertension artérielle sera menée lors de cette Journée mondiale du diabète qui sera marquée également par des séances d’éducation de groupe, d’une conférence interactive animée par le Dr Leïla Ben Salem et de deux lignes téléphoniques mises à la disposition du public.

La tenue de la Journée est une autre opportunité pour faire connaître les méfaits de l’obésité et de la mauvaise alimentation qui entraînent le diabète de type 2. «L’anonymat de diabétiques éventuels sera respecté. L’Institut assurera également le suivi médical et la conduite à tenir. Nous visons notamment l’enfant et l’adolescent», a souligné le Dr Ben Saïd, en insistant sur l’importance d’une alimentation saine. A cet effet, l’Institut a préparé des autocollants à couleurs vives destinés aux enfants afin de les sensibiliser aux 10 conseils pour une alimentation saine, dont on cite: fruits et légumes à volonté, du sel et du sucre tu te méfieras, tes calories tu dépenseras, les produits laitiers, les pâtes et le pain tu modéreras…

Les statistiques mondiales récentes font ressortir des chiffres dramatiques de l’ordre de 240 millions d’individus qui seront atteints du diabète d’ici à 2010 et de 380 millions d’ici à 2025.

En Tunisie et selon certaines études, le taux de diabétiques serait de 10% et même plus dans certaines villes.

Cette maladie présente deux types. Le diabète type 1, dont le traitement repose sur les injections d’insuline, et le type 2 dont le traitement est basé sur le régime alimentaire ou les médicaments destinés à faire baisser la glycémie.

Généralement, le diabète de type 2 touchait l’adulte et les personnes plus âgées. Seulement, depuis quelques décennies, il s’est propagé parmi les adolescents et enfants, ce qui a suscité l’inquiétude des spécialistes et des intervenants concernés par cette maladie.

Fatma RASSAA