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Revue de presse

Maladies cardiovasculaires : autant prévenir que guérir

La presse | Tunisie | 05/11/2008

Une conférence sur les maladies cardiovasculaires et le taux élevé de cholestérol en tant que «tueur silencieux» en Afrique s’est tenue récemment à Tunis. Organisée en marge du colloque régional des maladies cardiovasculaires, la conférence a réuni d’éminents médecins et experts qui ont exposé les risques et les causes des maladies cardiovasculaires et ont présenté les dernières études et recherches réalisées sur ces maladies classées premières causes de mortalité dans le monde selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Tenue en présence de journalistes maghrébins, cette conférence se veut une véritable campagne de sensibilisation aux problèmes cardiovasculaires, au cholestérol et au diabète.

On apprend ainsi que les maladies cardiovasculaires sont la cause n°1 de mortalité en Afrique du Nord. Le Pr Michel Krempf, endocrinologue à la faculté de médecine de Nantes, a insisté de son côté sur l’importance des facteurs de risques en France «Il faut sensibiliser davantage aux facteurs de risque et mettre au point des campagnes d’information.»
«Le taux élevé de cholestérol est un facteur clé dans les maladies cardiaques et ne peut être détecté que suite à un test effectué par un médecin. Les taux élevés de cholestérol peuvent s’accumuler lentement dans les parois des artères qui alimentent le cœur et le cerveau. Si un caillot se forme et bloque une artère rétrécie, une crise cardiaque ou un accident vasculaire cérébral peuvent avoir lieu», ajoute le conférencier.

Contrairement à d’autres facteurs de maladies cardiaques, le taux élevé de cholestérol passe souvent inaperçu en raison de l’absence de symptômes visibles, explique le Pr Michel Krempf.
Au cours de son intervention, le Pr Ali Belhani, a discuté des implications des modes de vie de communautés locales et des gènes sur le risque global des maladies cardiovasculaires dans la région d’Afrique, soulignant le fait qu’en l’absence de symptômes apparents de taux élevé de cholestérol, il est souvent non décelé jusqu’à la déclaration de maladies cardiaques.
«Selon l’OMS, en 2002, les maladies cardiovasculaires ont causé 47% du total des décès en Tunisie, 31% au Maroc et 18% en Algérie», a souligné le Pr Belhani.
«La présence des maladies cardiovasculaires en Afrique du Nord est plus problématique car le système de santé n’est pas parfaitement équipé pour gérer les maladies chroniques. La communauté médicale pousse les gens à prendre des mesures préventives telles que le suivi de leur niveau de cholestérol, le contrôle du diabète et l’hypertension, l’exercice physique et l’arrêt du tabac», a ajouté le Pr Ali Belhani, cardiologue à l’hôpital Charles Nicolle de Tunis.

Il a été démontré qu’un taux élevé de cholestérol entraîne un risque quatre fois plus important de développement d’une maladie cardiaque.
Les directives recommandent que les hommes de plus de 45 ans et les femmes de plus de 50 ans fassent une vérification régulière du niveau de cholestérol car ils ont plus de risques de maladies coronariennes.

Le risque de maladie cardiaque augmente si la personne a plus de facteurs de risque (obésité, diabète, tabagisme, hypertension artérielle) LDL élevé, HDL bas ou cholestérol.
«Le maladies cardiovasculaires peuvent être prévenues en suivant un mode de vie sain pour le cœur, en l’occurrence ne pas fumer, faire de l’exercice physique régulier, suivre un régime alimentaire adéquat, maintenir un poids conséquent et enfin subir des dépistages réguliers, un contrôle de la glycémie, la pression artérielle et le cholestérol» souligne le Pr Krempf.
Par ailleurs, les conférenciers ont évoqué le fléau du siècle qui est le diabète, indiquant qu’il pourrait enregistrer une hausse et atteindre 160% en Afrique d’ici 2030. «Autant passer de la culture de la thérapeutique à la culture préventive en menant des campagnes de sensibilisation à travers tout le pays et le Maghreb en général», a conclu le Pr Belhani.

F. RASSAA

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