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La presse | Tunisie | 25/10/2008
Partant d’une réalité contingente, caractérisée par une mutation démographique de la société tunisienne marquée par une tendance au vieillissement, mais aussi par une mutation épidémiologique que connaissent les pays dont la qualité de vie s’améliore, l’Etat a mis en place une plateforme sanitaire complète, visant la généralisation et l’optimisation d’une couverture sanitaire assurée par un cadre médical et paramédical. La lutte contre le cancer occupe une place de choix dans les programmes nationaux que mène le ministère de la Santé publique, en coopération avec les différentes parties concernées. C’est en vue de mettre en exergue les efforts que fournit le ministère à cet effet que M. Mohamed Bel Ayba, directeur général de la santé, a tenu, au siège du ministère, un point de presse restreint.
De prime abord, le responsable a rappelé les objectifs de la stratégie nationale en matière de santé, à savoir la protection des ressources humaines par les moyens de prévention puis de traitement. "Il s’agit d’une stratégie cohérente et opérationnelle qui vise la généralisation des services sanitaires, le renforcement de la couverture médicale spécialisée dans les régions, l’encouragement des compétences et la mise en place des équipements les plus sophistiqués pour garantir le dépistage et le traitement des maladies ", indique M. Bel Ayba.
Bien que la Tunisie ait enregistré des résultats positifs sur ce plan, elle poursuit ses actions dans ce sens. Il faut dire qu’avec les maladies émergentes, dont la plus récalcitrante sans doute demeure le cancer, il s’avère fondamental de mieux conjuguer les efforts pour éradiquer, sinon atténuer ce fléau. D’où la mise en place du programme national de lutte contre le cancer.
Actions de dépistage, de prévention et de traitement
Le programme national de lutte contre le cancer comprend trois volets aussi importants que complémentaires. Le dépistage de la maladie constitue la première étape qui permet de repérer la maladie dans une phase précoce de son évolution afin de mieux la maîtriser et de pouvoir la traiter au moment opportun. Il permet également d’avoir une idée plus détaillée sur le nombre de cas atteints, ainsi que sur la prévalence de la maladie et les facteurs favorables à son émergence. "Les facteurs favorables au cancer, précise le responsable, sont essentiellement des facteurs environnementaux tels que la pollution, les gaz toxiques mais aussi les changements climatiques, les rayons ultraviolets, les radiations ionisantes et les substances chimiques dans le secteur industriel etc. La malnutrition et l’excès des matières grasses figurent également parmi les facteurs favorables au cancer. Le tabac, quant à lui, est garanti favorable au cancer ; un constat inquiétant surtout qu’en Tunisie 50% des hommes et 10% des femmes sont des fumeurs".
Il est à noter que pour un meilleur repérage et une meilleure analyse du cancer, le ministère de la Santé publique recourt aux données enregistrées dans les trois registres nationaux du cancer relatifs aux régions du Nord, du Centre et du Sud.
Après le repérage, le ministère s’applique aux programmes de prévention et de sensibilisation. Parmi ces actions, le responsable cite la lutte contre le tabagisme et les différentes mesures législatives prises pour dissuader les fumeurs, notamment l’interdiction de fumer dans les endroits publics, les sanctions qu’encourent les réfractaires et l’implantation de structures d’aide au sevrage tabagique. M. Bel Ayba attire également l’attention sur les efforts considérables fournis sur le plan de la sensibilisation par le biais notamment des spots télévisés. "La prévention inclut en outre l’obligation de se soumettre, dans les milieux professionnels industriels caractérisés par le dégagement de gaz toxiques et par le contact permanent avec des substances chimiques à un examen médical. Notons que trois millions de citoyens sont concernés par la médecine du travail", souligne M. Bel Ayba.
Le ministère focalise, par ailleurs, ses efforts sur la prévention contre les cancers spécifiques aux femmes à savoir le cancer du sein et le cancer du col de l’utérus. Aujourd’hui, le dépistage du cancer du sein fait partie des préoccupations de la femme tunisienne qui subit les examens de mammographie d’une manière périodique. D’autant plus que l’Etat a mis en place plusieurs centres de dépistage du cancer du sein et du cancer du col de l’utérus, notamment à l’hôpital Salah Azaïez, un centre de dépistage à Sousse, un troisième à Sfax sans oublier le service de carcinologie qu’intégrera l’hôpital de l’Ariana. Le responsable a également indiqué, lors de ce point de presse, que les gouvernorats de Jendouba et de Gafsa bénéficieront de deux projets pilotes pour la lutte contre le cancer, projets qui s’inscrivent dans le cadre de la coopération tuniso-italienne.
Renforcement et généralisation des équipements
Pour optimiser les services sanitaires, le ministère de la Santé publique met le paquet pour garantir aux établissements de santé publique les équipements les plus modernes. Aussi, selon les données fournies par M. Mustapha Jelassi, directeur général chargé des équipements auprès du ministère, les équipements de l’hôpital Salah Azaïez seront renforcés par un accélérateur linéaire, un simulateur de radiothérapie, trois systèmes de planification de traitement afin d’assurer un dépistage numérique. Les services de carcinologie de Sousse et de Sfax bénéficieront chacun d’un accélérateur linéaire. Quant au service de Sfax, il bénéficiera d’un nouveau simulateur et d’un appareil cobalt. "Ces équipements coûtent beaucoup à l’Etat. En effet, les trois accélérateurs linéaires destinés à Salah Azaïez, à l’hôpital de Sousse et à celui de Sfax coûtent, infrastructure spécialisée comprise, 8,5 MD. Le coût du simulateur de radiothérapie coûte à lui seul 1 MD. Il sera également question de faire l’acquisition de cinq appareils IRM, trois appareils de radiologie cardiovasculaire et l’équipement de cinq salles de cathétérisme. C’est dire l’importance accordée au secteur de la santé publique", souligne M. Jelassi.
Pour sa part, M. Bel Ayba a souligné l’importance du cadre médical et paramédical tunisien dont la compétence confirmée séduit de plus en plus les patients étrangers qui sont au nombre de 100.000.
D.BEN SALEM
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