En outre, cet établissement compte 17 services et 480 lits. Son budget annuel est passé de 838.000D en 1987 à 7 milliards 500.000D en 2007 et à 8 milliards 125.000D.
Au total, 77 médecins, dont 40 spécialistes, et 704 cadres paramédicaux exercent au sein de l’hôpital régional. Cependant, il n’y a aucun spécialiste en dermatologie et en neuro-chirurgie. De plus, il y a un grand manque de médecins spécialistes dans les services de pneumologie, d’endocrinologie, de chirurgie et de gynéco-obstétrique.

S’agissant des services généraux, M. Mohamed El Majid, directeur de l’hôpital, nous précise qu’il doit recourir à la sous-traitance pour le gardiennage, le jardinage, le nettoyage et la restauration.
A côté de cela, les travaux de réalisation de la première tranche d’extension de l’hôpital ont permis la construction d’un nouveau service de laboratoire, d’un service de consultations externes, d’un service d’examens complémentaires et d’un service d’imagerie médicale doté d’un mammographe, d’un échographe, d’un appareil panoramique et d’un scanner multibarettes (6) ultrarapide.
Par ailleurs, le nouveau service de maternité répondant aux exigences de la médecine moderne et dont la réalisation a nécessité une enveloppe de 2 milliards 200.000D, vient d’entrer en service, ce qui permettra de désencombrer l’ancien service.

Comportant 60 lits répartis entre le rez-de-chaussée et le premier étage avec ascenseur, ce service ultramoderne compte 6 salles d’accouchement, 3 salles de bloc opératoire, trois salles de réanimation et une urgence spécialisée.
Equipé de matériels sophistiqués, la nouvelle maternité compte 30 sages-femmes, 15 anesthésistes, 68 infirmiers mais seulement 3 médecins, ce qui est très insuffisant, d’autant plus qu’on enregistre annuellement plus de 7.000 accouchements, 9.350 consultations d’urgence, 3.000 échographies et 5.000 consultations externes. C’est pourquoi il est vraiment urgent d’y renforcer le cadre médical afin de préserver les acquis accomplis, de promouvoir les divers aspects de la santé reproductive et de la surveillance prénatale et de réduire le taux de mortalité maternelle.
Par ailleurs, il serait judicieux de construire, juste à côté de cette maternité, un service de néonatologie d’autant plus que l’espace le permet.

Mise à niveau et CNAM

Dans le cadre de la mise à niveau de l’hôpital Ibn- El Jazzar et en prévision de l’entrée en vigueur au mois de juillet du nouveau régime d’assurance maladie, on a instauré une démarche de qualité des soins en collaboration avec la direction générale des structures sanitaires publiques au ministère de la Santé et l’OMS.
Ainsi, un comité a été créé pour le suivi de ce projet qui a débuté cette année et qui se poursuivra jusqu’en 2013.

Le Dr Fayçal Khouaja, directeur régional de la santé, nous précise que les objectifs de ce programme visent à satisfaire les besoins des citoyens en soins de qualité, à pallier certaines insuffisances relatives aux conditions d’accueil, à augmenter le nombre de cadres spécialisés et à organiser des cycles de formation à l’intention des agents d’accueil.
C’est ainsi qu’on a déjà organisé des sessions de formation continue au profit de toutes les catégories professionnelles, tout en impliquant la société civile. On citera notamment la journée de formation organisée avec l’association «Techniciens en laboratoire» sur le guide des bonnes pratiques de laboratoire. Une autre journée de formation a été organisée avec l’Association des sages-femmes et s’est intéressée à l’amélioration des indicateurs de la santé de la mère et de l’enfant, et ce, en présence d’un grand nombre de sages-femmes, de cadres médicaux et de spécialistes dans le domaine de la santé procréative.

En fait, cette rencontre était une opportunité de concertation et d’échange de données et d’expériences sur nombre de questions relatives au suivi de la femme enceinte, à l’étude de cas cliniques d’obstétrique et aux problèmes rencontrés par certaines maternités dans les hôpitaux de circonscription.

Fatma ZAGHOUANI