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La presse | Tunisie | 23/04/2008
Pouvez-vous nous expliquer la nature de la malformation congénitale dont est atteint le bébé que vous avez opéré ?
C’est une communication interventriculaire musculaire. Il s’agit
d’une défection, une sorte de trou qui se situe au niveau du mur
séparant le ventricule gauche du ventricule droit du cœur. Cette
malformation entraîne le passage du sang du ventricule gauche dans le
ventricule droit et occasionne, par conséquent, une augmentation du débit
pulmonaire, ainsi que des troubles respiratoires et une défaillance cardiaque
qui peuvent être très sévères et conduire au décès.
Jusqu’ici, le traitement était basé sur la chirurgie à
cœur ouvert. Les risques liés à ce type d’intervention
ont constitué une source de motivation pour les cardiologues et les chercheurs
qui ont développé de nouvelles techniques, dont le dispositif
«Amplatzer».
Quels sont les troubles que présentait le bébé avant de subir cette première médicale ?
C’est un bébé âgé de neuf mois qui faisait des bronchites à répétition et qui présentait un retard statuco-pondéral, à savoir un poids inférieur à la moyenne, ainsi que des troubles ventilatoires. Il souffrait aussi de faiblesse. Je l’ai de nouveau ausculté depuis l’opération et il va très bien.
En quoi a consisté l’intervention ?
Un cathéter est introduit à travers l’artère fémorale
au niveau du pli de l’aine jusqu’au niveau du ventricule gauche.
L’opération est suivie sur un écran. Un guide est ensuite
glissé dans ce cathéter qui permet la communication interventriculaire.
Ce guide est, ensuite, rattrapé par un autre cathéter qui est
introduit dans la veine fémorale jusqu’au niveau du ventricule
droit.
L’étape suivante va consister à faire coulisser, tout le
long du guide, un cathéter de pose qui va traverser la CIV. Un dispositif
est monté dans ce cathéter et placé au niveau de la CIV
pour la fermer. Une fois que la fermeture est effectuée, nous procédons
au largage du dispositif en le dévissant. Des images angiographiques
permettent de contrôler la mise en place du dispositif tout au long de
l’opération. Un contrôle échocardiographique est indispensable,
au cours de cette intervention, pour aider à bien placer le dispositif
et pour confirmer, en fin de procédure, la disparition du passage du
sang du ventricule gauche au ventricule droit.
C’est une intervention qui se déroule sous anesthésie générale.
Elle dure en moyenne une heure avec un temps de scopie qui varie de dix à
quinze minutes. L’enfant, une fois réveillé, peut rentrer
chez lui dans l’après-midi ou le lendemain matin.
Quels avantages présente cette nouvelle technique par rapport à la procédure traditionnelle de la chirurgie à cœur ouvert ?
Elle évite toutes les complications liées à la chirurgie, à savoir les infections, les complications respiratoires, l’insuffisance cardiaque. L’enfant s’en sort sans cicatrice. C’est une intervention qui, contrairement à la chirurgie traditionnelle à cœur ouvert, connaît un taux de réussite de 100%. Cette technique constitue une véritable révolution technologique dans la prise en charge des CIV musculaires. L’effet est immédiat après l’opération. Nous avons remarqué que juste après l’opération, l’enfant a commencé à respirer beaucoup mieux et qu’il a commencé à manger normalement.
Propos recueillis par Imen HAOUARI
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