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La presse | Tunisie | 10/05/2006
Cette rencontre tuniso-française s’inscrit dans le cadre d’un échange d’expériences et d’une lutte commune contre ce mal que représente le cancer du sein.
La prise en charge des lésions mammaires, du dépistage aux traitements, constitue un travail en plusieurs étapes qui implique savoir-faire, professionnalisme et spécialisation.
L’expérience tunisienne : réalisations et lacunes
Le programme de dépistage à grande échelle des lésions mammaires par mammographie a été adopté par le ministère de la Santé publique.
Focalisé dans un premier temps sur le gouvernorat de l’Ariana pour des raisons de proximité et de disponibilité des institutions spécialisées et des équipements indispensables, ce programme a permis d’analyser un échantillon de la population et de dépister les cas de cancer.
Selon l’évaluation de cette étude, le taux des cancers détectés est de 5,1‰.
Il est à noter que sur 70 cas nécessitant une intervention chirurgicale, 1,2% des femmes refusent d’être opérées. «Le refus de l’opération est dû, essentiellement, à la peur de l’intervention chirurgicale, mais aussi au défaut de couverture sociale. Certaines encore préfèrent les traitements traditionnels à l’intervention chirurgicale», note Mme A. Bouchlaka, responsable chargée de l’évaluation des résultats du premier tour du dépistage.
Bien que le dépistage ait permis d’examiner un certain nombre de femmes tunisiennes et de détecter des cas de cancer du sein, dont certains sont à un stade avancé et d’autres à un stade précoce, sa mise en œuvre n’est pas dépourvue de certaines lacunes, lesquelles ont fait l’objet de remarques de la part des spécialistes présents.
Le Dr Sallami, radiologue à l’hôpital Charles-Nicolle, a évoqué le problème de l’angoisse que génèrent les examens supplémentaires chez les patientes : «Les examens supplémentaires doivent, à mon avis, être effectués tout de suite après la mammograhie. Rappelons qu’il s’agit d’un dépistage organisé et que ces patientes ont été convoquées pour participer à cette étude. Il est important de tenir compte de leur état psychologique et d’être plus efficace», note-t-il.
Par ailleurs, certains ont regretté que l’étude ait été limitée au seul gouvernorat de l’Ariana. Le Dr Radhi Hamza, professeur en radiologie, a attiré l’attention sur le manque de radiologues spécialisés en sénologie dans les régions. «L’important n’est pas de faire des mammographies. C’est plutôt de savoir diagnostiquer avec précision, de prendre en charge les cas réellement pathologiques», précise le professeur.
L’expérience tunisienne, rappelons-le, n’en est, pour l’instant, qu’à sa phase de début.
Un travail sur la sensibilisation des femmes tunisiennes et des cadres médicaux concernés, ainsi qu’une meilleure prise en charge des patientes assurera, sans doute, un contrôle de qualité.
D.B.S.
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