«Le programme mondial de lutte contre le sida», «Le sida et la sécurité transfusionnelle», «Les infections opportunistes chez un sidéen» «Les activités associatives en Tunisie» ont fait, également, l’objet de ce séminaire-atelier, destiné essentiellement aux biologistes. Pointu et ayant une population cible, le séminaire a vu, en outre, la participation de professeurs français, en l’occurrence le Pr François Simon du CHU Saint-Louis Paris qui a apporté son témoignage sur la question.

Les objectifs de ce séminaire concernent essentiellement les nouveautés théoriques et pratiques sur le virus du sida à savoir les volets de la prise en charge de la maladie, du dépistage à la thérapeutique. Reconnaître les signes cliniques pouvant orienter le dépistage du sida afin de pouvoir classer les formes cliniques rencontrées en fonction des normes internationales, apprécier l’évaluation de la maladie dans le temps afin de pouvoir la suivre sur des bases scientifiques et rigoureuses et procéder par des bilans biologiques appropriés afin d’identifier les cas cliniques auxquels ils pourraient être confrontés, tels sont, entre autres, les objectifs du séminaire.

Ce séminaire s’est déroulé sous forme de sessions théoriques, pratiques et d’enseignement dirigé.
«Les sessions théoriques sont ouvertes à toute personne du domaine de la santé qui en fait la demande dans la limite des places disponibles», a souligné le Pr Besbès, S.G. de la STBC.
«La prise en charge clinique et thérapeutique du sida en Tunisie» est l’intitulé de la communication du Dr Ammari qui définit le VIH comme étant une maladie virale contagieuse entraînant un état de déficit immunitaire chronique. Ses aspects cliniques sont polymorphes et le syndrome d’immuno-déficience acquise (sida) est le stade ultime de la maladie. «En Tunisie, on enregistre une amélioration du pronostic», indique-t-elle en poursuivant que c’est en 1985 que le premier cas de sida a été diagnostiqué, «le criblage systématique du sang a vu le jour en 1987 et c’est en 2000 que l’on a instauré la trithérapie gratuite».

La transmission du virus se fait par voie sexuelle, materno-fœtale ou sanguine.
Il existe une évolution spontanée qui comprend 3 phases, à savoir la phase aiguë, chronique et finale. La prise en charge thérapeutique d’un patient vivant avec le VIH/sida exige un examen physique, un bilan biologique et un bilan immuno-virologique. Sa prise en charge psycho-sociale est lourde vu que la maladie entraîne forcément des conséquences sur la vie affective et sociale. Les jeunes sont marginalisés et rejetés par leur entourage avec une situation socioéconomique précaire, d’où le rôle primordial des associations et des ONG.
«L’infection par le VIH, conclut l’intervenante, est un véritable fléau social», ajoutant que cette maladie «nécessite une prise en charge multidisciplinaire et que le meilleur traitement reste la prophylaxie».

Par ailleurs, le programme «Appui au partenariat et au renforcement de la riposte à la menace d’extension du VIH/sida» en Tunisie s’inscrit dans le cadre de la coopération entre la Tunisie et le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, et ce, conformément aux orientations du plan stratégique national 2006-2010 de lutte contre l’infection VIH-sida et les infections sexuellement transmissibles (IST).

F. RASSAA