C’est ce que nous a indiqué le professeur Amine Slim, responsable de l’Observatoire national de la grippe saisonnière, virologiste et chef de laboratoire à l’hôpital Charles-Nicolle, avant d’ajouter que «cette fois-ci, il s’agit de la forme la moins virulente du virus. Elle occasionne juste des infections bénignes, à savoir un peu de fièvre et des maux de tête. C’est ce qui explique que cette année l’épidémie n’est pas aussi forte que lors de l’année écoulée où nous avons eu affaire au virus AH3 qui est très virulent et qui peut occasionner des complications graves». Fragile, le virus est, généralement, facilement détruit par la chaleur, mais il affectionne le froid (entre 10 et 15°) qui lui permet de persister plusieurs heures dans l’atmosphère et de se transmettre, de personne en personne, par la respiration et la toux.

Il se manifeste par plusieurs symptômes, à savoir une fièvre au-dessus de 38°, des douleurs musculaires, une angine, et de l’asthénie… Evoquant le côté prévention, notre interlocuteur affirme que la vaccination demeure un antidote efficace. Dans ce cadre, il indique que «sur les 330.000 doses de vaccins importées pour lutter contre l’épidémie, 250.000 ont déjà été épuisées entre le mois d’octobre et le mois de décembre, soit 50.000 doses de plus que l’année dernière à la même période. Beaucoup de personnes ont pris conscience qu’il faut se vacciner pour se protéger contre le virus», précise encore le Pr Amine Slim.

Quant à ceux qui ne se sont pas encore fait vacciner, ils ont toujours le temps et la possibilité de le faire au cours de cette semaine. «Une personne qui présente les symptômes de la grippe doit rester au chaud chez soi et prendre des tisanes pour transpirer, c’est ce qui permettra de diminuer la fièvre. Il faut également prendre un traitement symptomatique à base d’aspirine et de paracétamol pour calmer les douleurs articulaires ou musculaires», conseille, enfin, le virologiste à tous ceux qui aspirent à une guérison sûre.

I. HAOUARI