L’Organisation mondiale de la santé estime que les besoins en sang peuvent être satisfaits lorsque le nombre de dons par année représente 2% de la population soit, pour la Tunisie, un nombre approximatif de 200 mille dons. Actuellement, on est de l’ordre de 149 mille dons seulement.
Ainsi, il est devenu nécessaire d’y remédier en mettant en place une stratégie nationale globale de mise à niveau du domaine transfusionnel avec des objectifs clairs et précis nécessitant un effort continu et coordonné de tous les intervenants, y compris les ONG et tenant compte des moyens du pays.

Depuis sa création en 2003, l’Association tunisienne pour la promotion du don du sang œuvre dans le domaine de la collecte du sang. «Elle a été t créée par des donneurs volontaires et réguliers et avait pour objectif principal de sensibiliser les gens pour le don du sang», précise M. Fathi Bouallègue, président de l’association.
De même l’Atpds assure des formations en la matière. Elle collabore avec les organismes publics.
La nouvelle stratégie de collecte du sang élaborée par le ministère et dont le but essentiel est d’assurer l’autosuffisance en PSL a fait rapporter un nouveau concept «Journée collecte loisir».

«Il s’agit de collecter le sang dans des conditions de loisirs. Notre public cible est les étudiants, presque 400.000», a ajouté M. Bouallègue.
De nombreuses activités de journées collecte loisir ont été organisées par l’Atpds en 2007 dans les établissements universitaires et les foyers. On cite des journées à l’Institut supérieur de gestion, l’Ecole nationale de l’architecture et de l’urbanisme de Sidi Bou Saïd, les foyers universitaires (Ben Arous, Ibn Sina, Ras Tabia et autres). De même, les activités de l’association ont ciblé les clients des grandes surfaces (Carrefour et Géant).

Plan de développement du don du sang

Une réunion de la commission sectorielle nationale de transfusion sanguine a été nécessaire pour évaluer la situation actuelle de don du sang et proposer des solutions afin de répondre aux besoins des services hospitaliers, des malades et des médecins.
Il s’agit donc, d’augmenter le nombre de dons du sang en vue d’arriver au nombre requis en se basant essentiellement sur les donneurs volontaires. De même, il faut rationaliser l’utilisation des PSL, ce qui contribue à leur plus graude disponibilité, à une meilleure crédibilité des ETS et à une meilleure sécurité des receveurs.

L’augmentation du nombre de dons volontaires exige le développement d’une stratégie de communication préparée par des cadres connaissant le don du sang et la communication et respectant les spécificités régionales.
Cette nouvelle stratégie exige l’aménagement des salles d’attente et de collation, un accueil chaleureux et personnalisé, assuré par un personnel choisi et formé à cet effet.

Cette stratégie exige des véhicules de collecte en nombre suffisant, bien aménagés, bien équipés et bien entretenus permettant de transmettre une bonne image du don du sang.
Par ailleurs, une évaluation sur la base des indicateurs de suivi permettra d’apporter, à temps, les correctifs nécessaires.

S. HAMROUNI