Je voudrais, par ces quelques lignes, témoigner, pour ma part, de la formidable évolution de notre système de santé et de l’essor sans cesse croissant que connaît notre médecine depuis deux décennies, tant sur le plan des acquis, du savoir et du savoir-faire, que sur celui des retombées positives pour l’image du pays.

En effet, le système sanitaire tunisien représente aujourd’hui le type même du modèle de développement humaniste intégral où toutes les composantes pouvant interférer avec le bien-être et avec la santé du citoyen ont été mûrement réfléchies et mises en œuvre dans une vision globale de développement solidaire.

Il suffit aujourd’hui, pour s’en convaincre et mesurer l’importance du renouveau que connaît la politique sanitaire dans notre pays, de garder à l’esprit le capital confiance dont jouissent notre médecine et nos structures hospitalières, relevant aussi bien du secteur public que libéral, auprès des patients de pays frères et amis, de plus en plus nombreux à venir se soigner en Tunisie.
Quant aux preuves palpables et réelles attestant pour tout observateur que notre modèle sanitaire est devenu un exemple d’équilibre, de justice et de proximité, elles sont pour le moins évidentes.

J’en citerai :

• Un système de formation médicale et juxta-médicale au diapason du progrès de la science et de la technologie. Nos médecins, nos cadres para-médicaux sont, aujourd’hui, recherchés pour leurs compétences, leur sérieux et leur abnégation. Les exemples de pays demandeurs sont multiples et très nombreux : USA, Canada, Belgique, France, Italie, Autriche, pays arabes du Golfe, ...
• Un système de sécurité sociale juste et équitable, traduisant la solidarité entre les générations et les catégories sociales.
• Une organisation et une hiérarchie de structures de santé complémentaires réalisant un véritable tissu permettant la proximité et l’adaptation des soins aux besoins du citoyen. Un exemple simple permet d’illustrer cette situation : il existe aujourd’hui un centre de soins de santé de base (CSSB) pour 5.000 habitants et le citoyen tunisien peut accéder à un CSSB à moins de 5 km de son domicile.
• Une gestion hospitalière moderne et qui répond aux besoins d’équilibre financier, de continuité et de performance des services.
• Une industrie pharmaceutique locale conforme aux normes internationales avec plus de 500 spécialités pharmaceutiques disponibles répondant à près de 50% des besoins du pays.
• Une politique de population avant-gardiste, citée en exemple de par le monde, et surtout un programme de santé reproductive qui a assuré la maîtrise de la croissance démographique et son adaptation aux exigences du développement économique global du pays avec un soin particulier porté à la mère et à l’enfant.

Outre ces programmes progressistes, il importe de rappeler les pas de géant effectués par la médecine tunisienne en matière de prévention et de lutte contre les maladies du siècle telles que le diabète, l’hypertension artérielle et le cancer.
Il en est de même en matière de maîtrise de la médecine de pointe, telle la cardiologie interventionnelle, la chirurgie cardiovasculaire à cœur ouvert, ainsi que la chirurgie de greffe d’organes (cœur, rein, foie, …), la neurochirurgie assistée par neuronavigation, la coeliochirurgie (dont la pratique a été généralisée à l’ensemble des hôpitaux universitaires et régionaux), et la prise en charge de l’insuffisance rénale chronique par hémodialyse dont les frais sont entièrement remboursés par les caisses de sécurité sociale ou assurés par l’Etat quand il s’agit de malades indigents.

Nos compétences nationales dans tous les domaines d’activités sont, en définitive, notre richesse et la clé de notre réussite. Elles sont reconnues et appréciées mondialement et leur réputation a dépassé de loin les frontières régionales.
S’il en est ainsi, c’est parce que le projet de société annoncée par le texte fondateur que constitue la Déclaration du 7 novembre 1987, procède d’une réflexion globale consensuelle et d’une vision prospective qui, vingt ans après, ont propulsé la Tunisie à un niveau de développement, sans commune mesure avec la réalité de ses modestes moyens naturels.

Et c’est parce que le pari sur les ressources humaines s’inscrit dans le droit-fil de l’engagement du Président Zine El Abidine Ben Ali soucieux d’assurer le renouveau civilisationnel de la Tunisie, dans un climat de sécurité, de stabilité et de justice, en rassemblant les Tunisiens et les Tunisiennes autour du plus gratifiant et du plus valorisant des desseins : servir le développement du pays et son invulnérabilité avec générosité, courage et détermination.

Par Dr Salem Kachboura