Ouvrant les travaux de ce congrès, M.Nadhir Hamada, ministre de l'Environnement et du développement durable, a souligné que les entreprises tunisiennes sont appelées à s'adapter à l'ouverture économique que connaîtra notre pays à partir de 2008.
Il s'agit entre autres pour elles, a- t- il- dit, de se conformer aux normes environnementales européennes dont l'objectif est d'améliorer leur compétitivité sur le plan international et de conquérir de nouveaux marchés.

Le ministre a indiqué que le développement des entreprises économiques est tributaire de l'adoption de méthodes de travail et de technologies modernes favorisant une meilleure productivité de l'entreprise et une amélioration du niveau de vie du citoyen.
Il a rappelé dans cette optique l'importance de la mise en place d'une stratégie préventive visant à atténuer les impacts négatifs sur la santé de l'Homme et la sécurité de l'environnement.

M.Hamada a, par ailleurs, passé en revue les réformes adoptées par la Tunisie pour améliorer les conditions de travail et la prévention contre les accidents de travail à l'intérieur des entreprises, outre les mécanismes tendant à garantir les conditions de prévention contre les accidents de travail.

Il a évoqué la création de l'Agence Nationale de gestion des déchets (ANGED) et la banque nationale des gènes, dont l'activité portera sur la préservation du patrimoine génétique national et les moyens de son développement.
Cette banque entrera en service prochainement. Il a ajouté que les efforts déployés aux fins de consolider les capacités des entreprises industrielles, d'encourager la mise à niveau environnementale et d'adopter les normes de gestion environnementales, ont abouti à l'amélioration de la situation environnementale au sein du tissu industriel.

Le taux de raccordement des entreprises industrielles aux réseaux d'assainissement a atteint 70%.
S'ajoutent à cet effort, des investissements de 100 millions de dinars consacrés à la dépollution et la promotion de la composante environnement au sein des PME, outre la mobilisation de plus de 500 millions de dinars pour dépolluer les pôles et grandes industries (projet d'aménagement et de réhabilitation du lac sud de Tunis).

Il a réaffirmé la volonté de son département d'assurer le suivi de la situation environnementale du tissu industriel, d'identifier les moyens pour en réduire la pollution, d'adopter les solutions techniques les plus appropriées pour en finir et de mobiliser, à cet effet, les financements nécessaires.

Il a évoqué dans ce cadre plusieurs nouveaux projets comme ceux d'assainissement et d'aménagement des lacs de Bizerte, Sfax sud, le golfe de Tunis et le projet de dépollution de la société de cellulose de Kasserine et les projets d'élimination des déchets hospitaliers dans plusieurs villes.

Le ministre a d'autre part affirmé que les programmes de gestion de l'environnement dans le milieu urbain, a permis de développer les ouvrages et équipements qui s'étendent actuellement sur 13 500 kilomètres, d'augmenter le nombre de stations d'assainissement à 95 et de doubler la capacité de l'infrastructure mise en place pour gérer les déchets.
Au programme de cette manifestation figurent plusieurs interventions et tables rondes, notamment sur ''les impacts biologiques des activités industrielles sur l'ensemble des écosystèmes'', ''origine et caractérisation de la pollution industrielle en Tunisie'', ''les activités professionnelles, environnement et santé : impact sur l'homme et axes de recherche'' et ''stratégie nationale de lutte contre la pollution industrielle en Tunisie''.