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Revue de presse

Entretien avec le Pr C. Baccouche, président de l’Ateri : «Croquer la vie» avec de beaux implants !

La presse | Tunisie | 13/04/2006

L’implantologie est, peut-être, une expérience inconnue pour certains d’entre nous malgré son perpétuel développement en tant que mode de substitution aux dents perdues. En effet, la technique des implants ne date pas d’aujourd’hui. Elle existe, chez nous, depuis, au moins, une dizaine d’années. A l’occasion du 5e congrès, qui sera organisé par l’Association tunisienne d’études et de recherche en implantologie (Ateri) les 14 et 15 avril à Sousse sur le thème «Apport des greffes osseuses en implantologie orale», le Pr C. Baccouche (président de l’Ateri, chef de service de la médecine dentaire à l’hôpital Farhat-Hached de Sousse), a bien voulu faire le point sur les enjeux de ce prochain congrès et également sur quelques aspects concernant cette technique.

«Généralement, toute personne, ne souffrant pas d’une pathologie spécifique (infection chronique, diabète…) et souhaitant des implants dentaires peut recourir à cette technique. Une seule intervention chirurgicale suffit. La mise en place des implants est immédiate» , précise-t-il. En fait, un bridge provisoire est fixé à l’issue de l’intervention. Le bridge définitif, en céramique, est mis en place après la cicatrisation totale, soit deux mois après.
«Les patients, traités selon cette technique, retrouvent des dents fixes, d’usage dès le lendemain de l’intervention. Si les personnes édentées utilisaient seulement 20% de la force masticatrice de leurs dents, les patients implantés peuvent mastiquer avec 80 à 95% de la force de leurs dents naturelles» indique-t-il.

«Greffes osseuses et implantologie»
C’est dans ce cadre que se situe le prochain congrès national organisé conjointement par le service de médecine du CHU Farhat- Hached et le service de médecine dentaire de l’hôpital militaire de Tunis et l’Ateri.
Des chirurgiens-dentistes venant de Tunisie, de France, de Belgique, d’Italie et de Suisse vont confronter leurs expériences théoriques et pratiques concernant «deux problèmes; le premier est celui du manque de l’épaisseur osseuse pour poser des implants, le deuxième traite le problème du comblement sinusien en cas d’absence de hauteur osseuse pour installer des implants au maxillaire supérieur», explique le Pr C. Baccouche.
«Ce type de rencontre entre praticiens et docteurs en médecine dentaire vise à motiver et à former plusieurs de nos confrères qui tiennent à se mettre à jour quant à cette nouvelle technologie qui représente, en ce début de millénaire, une base fondamentale pour leur arsenal thérapeutique», ajoute-t-il.
Plusieurs invités d’honneur seront présents à cette manifestation, dont notamment le ministre de la Santé publique et le président d’honneur, le Pr Mohamed Gueddiche, ainsi que de nombreux professeurs en implantologie qui donneront des conférences sur ce thème.

Une nouvelle dentition à des prix abordables
D’après le Pr C. Baccouche, le coût des implants dentaires est logiquement réduit par rapport aux techniques traditionnelles (moins d’interventions). Cette technique permet aux personnes, qui ont perdu leur dentition, par la carie ou par toute autre pathologie, de retrouver un beau sourire en toute sécurité et sans aucun complexe. Car généralement les prothèses amovibles sont mal tolérées sur le plan psychologique.
Selon lui, la concurrence entre les fabricants est aussi un facteur important dans la baisse des prix. D’où l’importance de l’implantologie en matière de tourisme de santé en Tunisie.
«Actuellement, le praticien tunisien est apte à prendre en charge tous les patients étrangers présentant des cas bien définis. Cette technique prend de plus en plus une bonne réputation à l’étranger en matière de qualité et de prix qui ne dépasse pas le tiers des prix pratiqués à l’étranger», conclut-il.

N.B.

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