Santé Maghreb en Tunisie -


encart_diam

Ce site utilise des cookies afin d'améliorer la navigation et mesurer la fréquentation. Pour en savoir plus, cliquez ici


encart_diam_bouchara

Consultez les mentions légales (RCP) des médicaments disponibles dans votre pays


vig_viral_facts


Vous souhaitez vous abonner à Médecine d'Afrique Noire, Médecine du Maghreb ou Odonto-Stomatologie tropicale ? Consulter des articles ? Rendez-vous sur le kiosque d'APIDPM - Plus d'informations


LE KIOSQUE APIDPM

Médecine d'Afrique Noire
Consulter la revue

Médecine du Maghreb
Consulter la revue

Odonto-Stomatologie Tropicale
Consulter la revue


NEWSLETTER

Restez informés : recevez, chaque jeudi, la lettre d'informations de Santé Maghreb.

Inscriptions et désinscriptions

Accueil > Santé Maghreb en Tunisie > Revue de presse

Revue de presse

Santé mentale en Tunisie

La presse | Tunisie | 20/05/2007

Ajuster le dispositif à la réalité La Tunisie a misé sur la santé dont les indicateurs ont enregistré une nette amélioration. Actuellement, la Tunisie est délivrée des maladies transmissibles les plus cruelles, telles que le paludisme, la bilharziose, le choléra et la polio. Cependant, le rythme et la nature mêmes de la vie moderne, l’augmentation de l’espérance de vie et l’apparition de nouveaux modes de vie, de consommation et d’alimentation ont favorisé la prolifération d’autres types de maladies, plutôt non transmissibles, à savoir les maladies cardiovasculaires, le diabète, le cancer, ainsi que les maladies psychiatriques.

Lors des 8e Assises internationales en santé et sécurité au travail, axées, cette fois-ci sur la santé mentale et les conditions au travail, Dr Mounira Nabli, responsable auprès de la direction des soins et de santé de base, a mis l’accent sur les étapes franchies en matière de prévention et de traitement du problème de la progression des maladies mentales.
En effet, les troubles mentaux, dont les effets vont jusqu’à la morbidité, sont assez importants. «La morbidité, due aux troubles mentaux est en nette progression et les conséquences sociales et économiques sont lourdes», affirme Dr Nabli.
La mise en place d’un programme national de la santé mentale, en 1990, est venue répondre à des nécessités insistantes, telles que la réduction de la prévalence des troubles mentaux, l’amélioration de la prise en charge des maladies mentales aux différents niveaux de soins, ainsi que la promotion de la bonne santé mentale.

Pour y parvenir, il fallait avant toute chose, vaincre la mentalité régnante qui prédestine le malade mental à la stigmatisation et à l’exclusion. Pour ce, une stratégie intégrale pour la santé mentale a été instaurée, basée sur plusieurs principes. La révision du texte législatif relatif à la santé mentale, daté du 9 avril 1953, et l’instauration de la loi datée du 3 août 1992 constituent une réforme législative importante à même de protéger les personnes souffrant de troubles et de pathologies mentales et de confirmer leur droit aux soins et aux traitements tout en sauvegardant leur dignité en tant qu’êtres humains.

A partir de là, les efforts se sont conjugués afin de rapprocher les soins relatifs à la santé mentale et améliorer l’orientation-recours et la prise en charge. La sectorisation ou «la répartition des gouvernorats en 14 secteurs, rattaché chacun à un service universitaire de psychiatrie» a permis l’organisation des services de soins des maladies mentales à travers les régions.
Parallèlement, l’intérêt a été focalisé sur la formation du cadre médical et paramédical spécialisé par le biais, notamment, de stages hospitaliers, ainsi que des séminaires interrégionaux afin d’assurer, comme elle se doit, l’assistance psychiatrique. Notons, par ailleurs, qu’un comité national de santé mentale a été créé en 1992. Ce comité, formé de représentants du ministère de la Santé publique, des organismes et des associations concernées a pour principale mission de donner un avis sur les réalisations, de repérer les lacunes à combler et d’en proposer les solutions.

Un intérêt pour la santé mentale

Certes, ces efforts traduisent l’intérêt accordé à la santé mentale. Cependant, et selon les résultats du rapport annuel de la direction des soins et de santé de base pour l’année 2006, la situation nécessite une plus grande persévérance, notamment en matière de formation des spécialistes et de dépistage précoce des maladies mentales.
En effet, et selon les données énoncées par Dr Nabli, «le nombre des malades ayant été consulté dans des centres de santé de base pour troubles mentaux est de 49.782 soit 14 % du total des consultations. Le nombre des malades mentaux suivis en ambulatoire est de 60.300».

Ces chiffres résultent de toute une situation épidémiologique, cernée déjà en 1994/1995. Il y a dix ans, les études ont montré que la prévalence de l’incapacité mentale chez les enfants âgés de moins de 6 ans était de 1,4 % et que le retard mental, qui représentait 10,5 % de l’ensemble de l’incapacité était, dans 37 % des cas, profond, moyen dans 41 % des cas et léger pour 22 % des cas. L’incapacité mentale touchait, alors, 5 % des enfants âgés de plus de 6 ans. Pour les sujets âgés de 65 ans et plus, la prévalence de la dépression était de 17 %, celle de l’anxiété de 18,2 % et celle de la démence de 4,8 %. La proportion des consultations pour dépression en première ligne atteint les 28 % ; celle pour anxiété est de 20 %.

Renforcement du cadre médical spécialisé

Selon l’étude datée de 1994, le nombre des psychiatres est de 180, soit 1 pour 80 000 habitants, dont 60 % exerçant dans le secteur privé et 40 % dans le public. Le cadre médical spécialisé en psychiatrie fait l’objet d’un renforcement permanent. Le rapport annuel actuel indique que le secteur sera consolidé par la formation de 400 médecins spécialistes en psychiatrie, de 200 paramédicaux, de 50 psychologues et d’une centaine d’assistantes sociales. 150 visites de supervision ont été réalisées en 2006, et ce, à l’échelle nationale. Toutefois, plusieurs difficultés persistent, empêchant le secteur psychiatrique de répondre au mieux aux besoins des malades.

L’inadaptation de la formation de base du personnel de santé, l’insuffisance de la formation continue mais aussi du nombre des médecins spécialistes freinent le processus. Pour remédier à cette situation, plusieurs perspectives sont en vue. Il importe de procéder à l’amélioration de la qualité des services de santé mentale aux différents niveaux de prise en charge, au développement d’un système d’information fiable sur la santé mentale, ainsi qu’au développement de partenariats efficaces entre les intervenants. Il importe, également, de promouvoir la recherche sur tous les aspects de santé mentale et d’évaluer, régulièrement, les retombées du programme.

Par ailleurs, l’on prévoit la mise en place d’une stratégie de prévention des comportements à risques afin que la prise en charge soit, désormais, précoce.

Pour ce qui est de la sectorisation, elle fera l’objet d’une révision approfondie qui touchera les principaux intervenants à savoir le chef du secteur, le médecin référant, les médecins coordinateurs régionaux et les directions régionales.

D. Ben Salem

Plus d'articles Tunisien - Plus d'articles panafricains


Une question ? Une remarque ? Contactez-nous ?

TunisieSanté Maghreb en Tunisie
Le guide de la médecine et de la santé en Tunisie


CARTE DU SITE




Connaissez-vous tous les sites web médicaux édités par APIDPM ?

Médecine d'Afrique noire électroniqueMédecine du Maghreb électroniqueOdonto-Stomatologie électronique

www.santetropicale.com - Le guide de la médecine et de la santé tropicalewww.pediatrieafricaine.com - Pédiatrie africaineRencontres Africaines de Nutrition Infantile (RANI)www.sm2ea.com - Santé de la mère et de l'enfant en AfriquePaludisme d'Afrique noirewww.sorlaf.com - Société d'ORL et de Chirurgie Cervico-Faciale des pays d'Afrique Francophone


Valid XHTML 1.0 Strict CSS Valide !