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La presse | Tunisie | 28/11/2022
La toute récente caravane médicale qui a débarqué à la polyclinique Cnss de Métlaoui s’est alarmé sur l’état défaillant des équipements. Le manque flagrant des spécialités interpelle vivement.
Le combat contre le cancer du sein n’est guère une sinécure. C’est un travail de longue haleine, mais aussi une action rapprochée de sensibilisation et de prévention. La caravane médicale, qui s’est, tout récemment, rendue à la polyclinique de la Cnss à Métlaoui, puise son essence dans le droit d’accès à la santé, à même d’aller au chevet des patients dans les régions les plus reculées. Certes, on multiplie les campagnes de sensibilisation, on mobilise les fonds et les dons, mais l’on doit, parallèlement, faire du porte-à-porte.
Effectivement, la polyclinique Cnss d’El Omrane, à Tunis, a réussi à mener sa campagne à bon port auprès de sa population cible. Un nombre important de femmes avait, alors, bénéficié de consultations gratuites, toutes spécialités confondues. « En une seule journée, j’ai réalisé aux alentours de 60 échographies mammaires dont 2 cas suspects et 8 nécessitant des compléments de mammographies », énumère Dr Nejia Ben Moussa, chef de service de radiologie de la polyclinique Cnss d’El Omrane, et fervente militante pour cette cause sanitaire.
Au point qu’elle en a fait son cheval de bataille, il y a maintenant plusieurs années. Et Mme Ben Moussa n’a pas manqué de faire valoir l’appui constant de la direction générale de la polyclinique Cnss d’El Omrane et celle de Metlaoui, où des médecins ont tenu à effectuer des consultations de sénologie. L’aide du personnel soignant, dont notamment les sage-femmes, n’est plus à démontrer.
Cela fait, assurément, dans le cadre du diagnostic du cancer du sein dont le taux d’incidence n’a cessé d’augmenter. Au dernier recensement, plus de 20 mille nouveaux cas ont été enregistrés sous nos cieux. De quoi s’alarmer, mettant en relief le dépistage précoce comme la meilleure façon de prévention d’une telle maladie silencieusement affligeante. Cela étant, l’autopalpation demeure, in fine, un des exercices que la femme doit faire, volontiers. Mais on s’en tient, plus souvent, à de pareilles campagnes de sensibilisation dont ont besoin tant des régions en manque de médecins dans toutes les spécialités ou presque. D’autant plus que les équipements médicaux nécessaires ont fait toujours défaut. Pourtant, aucun plan de réforme sanitaire n’a été, jusqu’ici, engagé.
Toujours est-il que notre système de santé a du mal à répondre aux attentes des patients. Et il est encore moins conforme aux standards d’accueil et de qualité. Sclérosé, il n’est même plus capable de couvrir l’ensemble du territoire national. Avoir des prestations sanitaires à temps et sans délai relève d’un rêve éveillé.
Un casse-tête ! Refaire une telle caravane semble de mise, estime Dr Ben Moussa, souhaitant voir doter la polyclinique de Metlaoui de son nouveau mammographe qu’on lui a déjà promis, depuis l’année dernière.
Kamel FERCHICHI
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