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La presse | Tunisie | 10/09/2022
Si les honoraires du médecin traitant ou du chirurgien ainsi que le prix des médicaments sont indiscutables, il n’en est pas de même pour le reste des prestations de services. Les parents et les proches des patients se plaignent des tarifs qui leur semblent trop gonflés, mais ils ne peuvent rien faire, surtout s’ils ont avancé un chèque en blanc.
Depuis le mois de mars 2020, date de l’invasion de l’épidémie de Covid-19, il est presque impossible de trouver un lit à l’hôpital régional de Zarzis.
Les citoyens de Zarzis, Ben Guerdane et les Libyens prennent d’assaut les deux cliniques privées de la ville. Et quand on est malade, on n’a pas le choix, on ne discute pas le montant de l’hébergement, quitte à vendre une partie de ses biens immobiliers.
Mais si les honoraires du médecin traitant ou du chirurgien ainsi que le prix des médicaments sont indiscutables, il n’en est pas de même pour le reste des prestations de services. En effet, certaines chambres ne sont pas équipées de téléviseur. Le prix d’une bouteille d’eau minérale est facturée 2 D. Un pot de yaourt 1,500 D. Un coup d’œil du médecin traitant juste pour dire au malade « ça va, tu as bien dormi ? » est facturé comme auscultation. L’appel de l’infirmière n’est pas gratuit …
Les parents et les proches du patient se plaignent du tarif qui leur semble trop gonflé, mais ils ne peuvent rien faire, surtout s’ils ont avancé un chèque en blanc.
Ces cliniques privées ont fait fortune, on n’en doute pas, et c’est leur droit mais elles sont censées également se comporter avec un peu plus de générosité, d’humanité et de compassion envers les nécessiteux comme le faisaient, de temps à autre, des médecins qui exerçaient bénévolement et ne percevaient pas une partie de leur dû quand il s’agit d’un patient issu d’une famille pauvre.
Dhaou MAATOUG
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