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La presse | Tunisie | 10/05/2007
«L’infection nosocomiale se manifeste de différentes façons,
explique M. K.H, un responsable de la Direction de l’hygiène du
milieu et de la protection de l’environnement. C’est soit une infection
respiratoire, soit une infection urinaire, soit une infection de la plaie opératoire
ou une infection du tube digestif. Alors que le patient est déjà
affaibli, l’infection nosocomiale va entraîner des complications,
ce qui va nécessiter un prolongement du séjour du malade».
Plusieurs enquêtes de prévalence ont été réalisées
dans divers établissements publics et privés pour déterminer
l’importance du risque des infections nosocomiales en milieu hospitalier.
En 1994, une enquête de prévalence des infections nosocomiales, conduite à l’hôpital Charles-Nicolle de Tunis dans onze unités fonctionnelles de soins auprès de 206 patients, montre que 29 d’entre eux ont contracté une infection nosocomiale correspondant à un taux de prévalence global de 14,1 %. Ces patients souffraient soit d’une pneumopathie, soit d’une infection de la plaie opératoire et se trouvaient, pour certains, dans un état septicémique. Cette enquête a, par ailleurs, montré que le risque de contraction de l’infection est étroitement lié à la durée du séjour, ayant tendance à augmenter avec le nombre de jours passés à l’hôpital. Estimé à 3,2 % pour les patients ayant séjourné moins de huit jours à l’hôpital, le taux de prévalence s’est élevé à 44,1% pour les malades y ayant séjourné plus de 28 jours. Il ressort, en outre, d’autres enquêtes conduites, il y a quelques années, à l’hôpital Sahloul de Sousse que les infections nosocomiales sont plus fréquentes dans le service d’urologie (4,9 %), suivi par la chirurgie générale (3,6 %), la pédiatrie (3,5 %) et la maternité (0,5%).
S’intéressant, d’autre part, au surcoût généré
par la contraction d’une infection nosocomiale, une étude comparative
entre la durée de séjour d’un groupe ne présentant
aucune infection et celle d’un groupe infecté a montré que
la contraction de l’infection a nécessité le prolongement
du séjour de ces patients de neuf jours, ce qui s’est traduit par
un surcoût de 336 dinars par malade infecté. Une autre étude
réalisée, en 2000, à l’hôpital Farhat-Hached
de Sousse, a montré, quant à elle, que l’infection nosocomiale
s’élevait en moyenne à 3.245 dinars par malade surinfecté.
Enfin, une nouvelle enquête sur la prévalence de l’infection
nosocomiale en milieu hospitalier vient d’être réalisée
en 2005. «Les résultats de cette enquête seront annoncés
prochainement, a relevé le responsable à la Direction de l’hygiène
du milieu.
Il faut savoir que le ministère a mis en place une stratégie de prévention. Chaque hôpital régional dispose d’une unité de l’hygiène hospitalière. Un technicien hygiéniste effectue une tournée régulière pour inspecter l’état de propreté des chambres. Il supervise, par ailleurs, la gestion des déchets hospitaliers, la chaîne alimentaire et veille à la stérilisation du matériel. Mais l’un des axes les plus importants du programme national de l’hygiène hospitalière concerne le lavage des mains. D’ailleurs, le ministère a mis en place un programme national de lavage des mains. Une des mesures a consisté à doter chaque service dans un établissement hospitalier d’un point d’eau».
Imen HAOUARI
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