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La presse | Tunisie | 08/12/2021
Présent à ce jour dans plus de 30 pays, Omicron est le variant le plus transmissible de tous jusque-là, et selon l’OMS, les restrictions de voyage n’empêcheront pas le virus du covid de circuler, ni ses variants.
Depuis plus de deux semaines, on continue toujours de parler du nouveau variant du covid-19 à l’heure où le Delta est encore là et il est plus dangereux qu’Omicron lui-même, selon les estimations des professionnels du secteur de la santé, puisque, durant le mois de novembre, on a enregistré dans notre pays plus de 170 décès.
Mais, qu’on le veuille ou non, l’annonce de découverte ou de l’apparition d’un nouveau variant du covid-19 fait l’effet d’une bombe dans les quatre coins du monde sans exception. Est-il plus contagieux ? Résiste-t-il au vaccin ? Peut-il aggraver l’épidémie ? De nombreuses questions restant préoccupantes et sans réponse.
Selon une étude de scientifiques sud-africains, fournissant une première indication, l’Omicron est le variant le plus transmissible de tous jusque-là et une infection antérieure ne protège pas contre ce nouveau variant, ce qui inquiète une nouvelle fois les autorités sanitaires mondiales, notamment à cause de ses 32 mutations qui se situent dans la protéine spike, la clef permettant au virus d’entrer dans l’organisme. A cet égard, selon les premières observations, des personnes déjà infectées ont, donc, re-contaminées par Omicron, mais souvent jusque-là sans gravité.
« Le risque d’attraper une nouvelle fois le covid-19 est accru avec Omicron puisqu’entre le 1er et le 27 novembre, le risque de réinfection constaté était trois fois supérieur par rapport aux vagues liées aux variants Beta et Delta… Ce variant est associé à une capacité substantielle d’échapper à l’immunité d’une infection préalable…», conclut l’étude, rendue disponible fin de la semaine dernière sur le site de pré-publication medRxiv, et qui se fonde sur l’analyse de 35.670 réinfections identifiées chez près de 2,8 millions d’individus ayant été testés positifs en Afrique du Sud.
En ce qui concerne les vaccins et la capacité d’Omicron à échapper à l’immunité induite par les vaccins, les professionnels du secteur estiment que les vaccins devraient rester efficaces contre les formes graves de la maladie et les personnes vaccinées infectées ont des formes non graves, alors que pour les sujets non vaccinés, ils présentent des formes graves avec les mêmes taux observés pour les autres variants.
« Selon les premières observations, les personnes re-contaminées par ce variant présentaient toutefois souvent des symptômes moins graves… Les vaccins, eux, devraient rester efficaces contre les formes graves de la maladie, mais la majorité des experts restent pour le moment largement prudents sur le sujet », précise pour sa part Anne von Gottberg, spécialiste des maladies infectieuses à l’Institut national sud-africain des maladies transmissibles (Nicd).
Et donc, si on veut tirer leçons de ce qui s’est passé depuis le déclenchement de la pandémie, il faut dire que ce virus est là pour durer et pour les variants, il y en aura d’autres. A titre d’exemple, le nombre de cas officiels de covid-19 a augmenté de 54% sur le continent africain en sept jours seulement en raison de la hausse exponentielle des contaminations en Afrique du Sud. Pour toutes ces raisons, il faut continuer à appliquer les mesures de protection qui sont connues et qui sont faciles à faire sans beaucoup d’effets indésirables.
Et quand on est bien vacciné, le risque de faire une forme grave du covid-19 est très faible. Pour ce faire, les autorités publiques doivent prendre en considération toutes les dimensions et adapter les dispositions aux risques encourus, car quand la peur et la panique sont présentes, pour ne pas dire entretenues, il serait difficile de gérer et de maîtriser la situation, et ce qui s’est passé durant l’été précédent avec la propagation du variant Delta et le manque de concentrateurs d’oxygène en est le meilleur exemple !
Meriem KHDIMALLAH
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