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La presse | Tunisie | 01/11/2021
Tous les professionnels de la santé et les présents parmi d’anciens malades du cancer s’accordent à dire que l’assistance et le suivi psychologique du patient atteint de cancer sont cruciaux et doivent être assuré
La maladie du cancer est une véritable épreuve pour le malade et son entourage qui doit vivre le calvaire durant des années en espérant une guérison ou une rémission qui peuvent ne jamais survenir si de nombreuses conditions ne sont pas remplies.
On pense d’emblée au dépistage précoce qui augmente les chances de guérison du cancer du sein par exemple ou encore le suivi psychologique qui peut énormément aider le combat du malade sur son chemin vers la guérison. « Les diagnostics précoces et les progrès thérapeutiques permettent de guérir plus de cancers.
Il est recommandé de subir des examens à temps et de ne pas négliger un changement de son état de santé », rappelle un dépliant remis par l’AMC à l’assistance mobilisée sur place. L’Association des malades du cancer œuvre dans ce sens afin de voir émerger une meilleure qualité de soins et une meilleure qualité de vie pour ses malades. Hier matin, l’AMC a organisé, à l’amphithéâtre de la Municipalité de Tunis, une treizième journée annuelle pour traiter du cancer en général et plus particulièrement du cancer du sein à l’occasion de la célébration de « l’Octobre rose ».
Beaucoup de professionnels de la santé se sont rassemblés pour célébrer la lutte contre le cancer et débattre sur les dernières évolutions thérapeutiques et avancées scientifiques dont peuvent bénéficier les malades en Tunisie. Cependant, ils ont focalisé davantage sur la prise en charge du patient, son admission dans un centre d’accueil pour cancéreux pour améliorer sa qualité de vie mais aussi la nécessité d’un accompagnement psychologique et psychiatrique du malade atteint d’une maladie mortelle mais qui peut se soigner pour atteindre la rémission ou mieux encore la guérison, notamment dans le cas du cancer du sein. Mme Raoudha Zarrouk, présidente de l’AMC, bataille sur tous les fronts dans la lutte contre le cancer avec de nombreuses interventions et publications de presse pour rappeler l’importance de lutter durablement contre une maladie létale. Elle résume les retombées attendues de cette rencontre avec des médecins et de nombreux spécialistes pour améliorer la situation : « Chaque année, nous organisons un séminaire fin octobre, début novembre et même en février de façon très courante durant cette dernière décennie. Toutefois, la situation tarde à s’améliorer puisque le malade souffre, particulièrement celui qui a une carte de soins faible ou incomplète et ne lui reste plus que l’espoir pour vivre et la foi en Dieu. Dorénavant, on doit faire une étude de santé convenable à laquelle on doit tenir bon, avec de la volonté et de la persévérance. » La chose qui l’horripile le plus, c’est que le malade ne trouve pas son compte. Il ne trouve ni les hôpitaux, ni les cliniques pour se soigner, ni une assistance psychologique adéquate. Il faut un psychologue pour accompagner le malade dans son combat vers la guérison ou la rémission, ce qui est devenu intolérable d’après Mme Zarrouk. Elle poursuit : « Il y a des médecins qui ne sont pas formés pour annoncer la maladie et ça c’est grave ! Il y a des médecins qui ont de larges horizons et ils ont envie de rassurer le malade sur son devenir dans la vie tandis qu’on se demande même si d’autres délivrent une ordonnance ! »
A l’ouverture de la Journée par Mme Raoudha Zarrouk, qui a tenu un discours plein d’espoir et d’engagement, une brève intervention de Mme Souad Abderrahim, maire de Tunis, a laissé place aux débats et témoignages de nombreux intervenants. M. Ali Mrabet, ministre de la Santé, n’a pas pu se rendre à l’événement sanitaire à cause « d’un autre impératif professionnel avec la Cheffe du gouvernement », selon Mme Zarrouk. « Tout ce qui compte pour moi, c’est le malade d’où qu’il vienne et quel qu’il soit ! »
La société « vivre mieux » collabore avec l’AMC pour équiper de prothèses plus adaptées et médicales les malades atteintes de cancer du sein. « Je ne tolère pas qu’on pose des prothèses quelconques pour mes patientes, il faut leur donner un minimum de dignité ! », poursuit-elle. La prise en charge des frais de soins par la Caisse nationale d’assurance maladie comporte les radioscopies mais pas la mammographie, ce qui est à revoir. Le chirurgien oncologue Dr Mohamed Amine Chekir et la psychiatre sexologue Dr Ines Derbel ont fait des interventions remarquées.
Le premier lance un message optimiste pour continuer la lutte contre « le crabe blanc » et Dr Derbel brise les tabous en parlant de la sexualité des femmes atteintes de cancer qui se dégrade considérablement, poussant à l’abstinence et les dégâts souvent occasionnés sur le lien conjugal rompu avec un époux qui quitte le foyer tandis que rares sont ceux qui soutiennent leur épouse malade dans ce long combat pour la vie. Dr Chekir quant à lui déclare sereinement : « Il faut savoir que c’est une maladie qui reste curable, il faut la diagnostiquer tôt, même plus tard il y a des solutions. Gardez espoir, soyez heureux, vivez heureux et tout ira bien ! »
Voilà qui est dit et bien dit à l’endroit des sceptiques et du scénario du pire. Mais le cancer du sein a largement dominé les débats dans le cadre de la célébration de l’Octobre Rose, ce qui est un peu regrettable car le cancer pédiatrique fait des dégâts dès le plus jeune âge et des jeunes victimes autour de nous chaque année, ce qui est très préoccupant même si le nombre de cas de cancer du sein ou du poumon sont dans le top 3 de la maladie. Toutefois, les messages d’espoir de nombreux anciens malades du cancer guéris qui en ont fait une force traduite dans un ouvrage destiné au public démontre que le combat n’est jamais perdu d’avance. Beaucoup d’émotion en somme.
« Avec le travail, on arrivera à concrétiser notre espoir de départ ; la Tunisie de l’espoir et du travail ; le travail jour après jour est impératif car l’espoir demeure. » Tant de slogans entendus au début des débats pour encourager les valeurs de solidarité, d’entraide, de travail et de labeur et pour faire renaître l’espoir dans le cœur des malades et rendre le sourire aux cancéreux vers la rémission d’une maladie qui met fin à la vie dans le pire des cas. « Le cancer ? Aujourd’hui, on peut en guérir ! » parallèlement au traitement médical ou thérapeutique
Mohamed Salem Kechiche
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