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Revue de presse

Plusieurs décès dus au virus rabique : La rage tue-t-elle encore en Tunisie ?

La presse | Tunisie | 26/06/2021

Il existe, depuis 1982, un Plan national de lutte contre la rage (Pnlr) qui fait intervenir différents acteurs.

La situation actuelle de la rage en Tunisie est alarmante. Le ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche a enregistré cette année, et ce, jusqu’au 16 juin 2021, 4 décès chez l’homme : à Gafsa (enfant de 13 ans), à Monastir (femme britannique de 60 ans), à Bizerte (homme de 44 ans) et à Sfax (homme de 76 ans). C’est une situation que le pays n’a pas vécue depuis plusieurs années.

Il est bon de rappeler que la rage est une maladie virale contagieuse et inéluctablement mortelle en l’absence de traitement précoce. Le principal réservoir et vecteur du virus rabique dans notre pays est le chien. Le chien enragé transmet généralement le virus rabique par sa salive à l’homme et aux autres animaux (carnivores domestiques, animaux de la ferme et les animaux sauvages) lors de morsures, de griffures et de léchage.

Dans ce contexte, le docteur Emna Brour, médecin vétérinaire sanitaire, chargée du dossier « Rage » au sein de la Direction générale des services vétérinaires – au ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche a mentionné qu’en Tunisie, il existe depuis 1982 un Plan national de lutte contre la rage (Pnlr) qui fait intervenir différents acteurs (ministère de la Santé publique, ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, ministère des Collectivités locales, ministère de l’Intérieur, ministère de l’Environnement) et toutes les actions d’intervention dans ce plan sont gratuites.

Eradiquer la rage à l’horizon 2030 en Tunisie

Sachant que la Tunisie s’est engagée dans un objectif d’éradiquer la rage humaine transmise par les chiens à l’horizon 2030 (ce qui rejoint les stratégies mondiales élaborées par les organisations mondiales sœurs : l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE) et l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), tous les acteurs du Programme national de lutte contre la rage (Pnlr) doivent redoubler d’efforts et mettre en œuvre tous les moyens nécessaires.

La réussite de la lutte contre la rage est essentiellement conditionnée par l’implication du citoyen et cela par : le recours aux soins le plus tôt possible en cas de griffure ou de morsure. Toute personne qui se fait griffer ou mordre par un animal (même son propre chien) doit laver l’endroit de l’agression avec de l’eau et du savon pendant 15 minutes. Le nettoyage de la plaie est primordial parce qu’il permet de diminuer la charge virale transmise par la salive de l’animal agresseur. Ensuite, la personne doit se diriger vers le centre de traitement antirabique le plus proche de chez elle (centre antirabique, dispensaire ou hôpital) pour recevoir les soins appropriés. La rage est une maladie mortelle, donc seule cette prévention peut sauver la vie de la personne. Mme Brour a ajouté également que la vaccination des carnivores domestiques est obligatoire. Chaque année le ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche lance une campagne de vaccination antirabique gratuite et obligatoire des carnivores domestiques. C’est une campagne qui débute le 1er janvier et se poursuit jusqu’au 31 mars et qui, actuellement, se déroule dans tous les gouvernorats.

Les services vétérinaires régionaux (au sein des Commissariats régionaux au développement agricole-CRDA) assurent cette vaccination, soit par de la vaccination « porte à porte », soit dans les 212 centres de vaccination. Dans ces centres, la vaccination est possible tout au long de l’année même en dehors de la campagne. Les adresses des centres fixes de vaccination antirabique des carnivores sont disponibles sur le site du ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche ou sur le site www.rage.tn.

Cette vaccination permet de protéger les animaux et les personnes qui vivent avec eux. C’est le moyen le plus efficace qui permet de diminuer la circulation virale dans le milieu. Il est nécessaire de déclarer tout animal mordeur ou mordu auprès des services vétérinaires régionaux travaillant au sein des Commissariats régionaux au développement agricole-CRDA. Il est possible de diminuer la prolifération des chiens errants dans les rues et les campagnes par des gestes simples, comme : sortir les ordures à l’heure de leurs enlèvements par les services de la municipalité et les mettre dans les bennes. L’entretien de son animal de compagnie est une responsabilité qu’il faut assumer. C’est-à-dire qu’il faut respecter l’être qu’il est et ne pas le mettre dans la rue quand on ne veut plus de lui, ne pas jeter sa descendance après une mise à bas … car ils risquent d’entretenir la circulation et l’entretien de la rage. La lutte contre la rage peut paraître difficile, mais quand tous les acteurs du Pnlr s’y mettent et les citoyens sont suffisamment sensibilisés à cette cause, son éradication devient possible et réalisable comme dans beaucoup d’autres pays. La réduction de la population des chiens errants dans nos rues est l’une des actions urgentes à entreprendre, car la circulation virale a atteint un niveau très élevé. Les citoyens doivent se protéger en ayant les bons réflexes.

« Soyez vigilant et protégez-vous », a conclu le vétérinaire.

Sabrine AHMED

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