Ayant pour thème : «Le risque infectieux en milieux de soins, quelles protections pour le patient et le personnel soignant?», cette manifestation a comporté 10 conférences et 70 communications orales et affichées. Contacté, le professeur Mansour Njah, chef du service d’hygiène hospitalière au CHU Farhat-Hached de Sousse et coordinateur principal de ces journées, nous a indiqué que «cette manifestation vise plusieurs objectifs dont la formation continue des cadres médicaux et du personnel soignant, la sensibilisation aux infections nosocomiales qui constituent un risque important en milieux de soins et qui touchent autant le patient que le personnel soignant. D’après les récentes enquêtes, 6 à 8% des patients sont exposés à ces infections qui peuvent avoir des conséquences graves et entraîner parfois le décès du patient. L’emploi exagéré des antibiotiques, a-t-il poursuivi, a certainement contribué à l’émergence des infections nosocomiales où l’on a constaté le développement de bactéries multirésistantes».

Au cours de sa conférence portant sur «Les règles de précaution contre la contamination en milieux de soins», le professeur Joseph Hajjar, membre de la Société française d’hygiène hospitalière et chef du service du CHU de Valence (France), a insisté sur la nécessité de tenir compte des réservoirs de germes et de leur mode de transmission à l’hôpital. Il a souligné l’importance de la transmission aérienne et par contact de certains germes entraînant des affections graves comme la tuberculose et la légionellose (infection des poumons par une bactérie : la légionella).

Il a rappelé les précautions standards à appliquer par tout personnel soignant, pour tout malade lors de tout contact avec le sang ou des liquides biologiques.

H.B.