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La presse | Tunisie | 12/03/2019
Cette campagne a pour objectif de dévoiler les carences dans les hôpitaux publics en Tunisie à travers des images réelles et des posts que les médecins et le staff médical s'attelleront à publier sur les réseaux sociaux. Ces jeunes médecins ont publié des posts mettant à nu la situation déplorable de l'infrastructure des hôpitaux publics, le manque flagrant d'hygiène et d'équipements et le faible budget alloué aux hôpitaux dans les régions.
La campagne a montré dans son premier jour de lancement, des exemples édifiants. Tel le cas de l'explosion des canaux d'égout dans une salle d'opération, accompagnée d'une coupure de courant, obligeant les médecins à recourir à la respiration artificielle rudimentaire pour finir l'opération.
A cet effet, le vice-président de l'association tunisienne des jeunes médecins a publié sur son compte facebook que « le transfert d'un patient d'un département à un autre dans un hôpital universitaire oblige de passer par un amas d'ordures. Sans parler du fait que le patient doit effectuer la tâche du transfert lui même étant donné le manque de personnel, résultat du gel des recrutements dans le secteur sanitaire ».
« La situation à l'hôpital Ibn Al Jazzar à Kairouan est encore pire », selon lui : « Lors du transfert des nouveau-nés du service de maternité au service de néonatalogie, le médecin se trouve dans l'obligation de porter les nouveau-nés dans ses bras et de traverser un terrain de fortune où les chiens errants font la loi ».
Le directeur de l'hôpital Ibn Jazzar à Kairouan a indiqué dans un post relayant la teneur d'une réunion avec les médecins de l'hôpital: « Nous ne disposons pas de budget, le ministère ne peut, ou alors, ne veut pas fournir une rallonge budgétaire, nous devons donc choisir entre se procurer quelques médicaments, ou bien des produits de consommation de tous les jours ou remplacer le personnel mis à la retraite ».
Il a indiqué à cet effet que « les médecins, les infirmiers et les techniciens n'ont pas encore touché leurs primes pour les permanences qu'ils ont assurées des mois durant », a-t-il dit, et d'ajouter que « les factures d'eau et d'électricité restent également impayées durant plusieurs mois. « La date ultime est pour le mois prochain et en cas de non-payement, l'électricité et l'eau seront coupées dans tout l'hôpital », a-t-il relevé.
Un jeune médecin a souligné à cet égard que le générateur électrique de l'hôpital universitaire Farhat-Hachad à Sfax est tombé en panne, provoquant une coupure d'électricité au département de maternité où des nouveau-nés étaient en réanimation et au même moment où se tenaient des interventions chirurgicales ».
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