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La presse | Tunisie | 20/02/2019
Les attentes des professionnels du secteur de santé dépassent largement ce que peut leur offrir la carte vitale dans sa forme actuelle. Cet outil, tant attendu, devrait permettre d'enregistrer le suivi personnalisé des prestations de soins et leur prise en charge rapide notamment en ce qui concerne le remboursement, par les organismes d'assurance maladie.
Elle devrait permettre, également, au médecin traitant d'accéder à des formulaires en ligne, notamment pour les arrêts de travail ou les demandes d'affectation de longue durée, ce qui facilitera la transaction des données relatives au service directement vers la centrale de la Cnam. Cette carte à puce devrait, en outre, contenir des informations relatives à l'identification du bénéficiaire (identifiant unique, nom et prénom, qualité, date de début et de fin de la validité du droit aux soins... ), à la situation du bénéficiaire (retraité, handicapé, veuf... ), à la carte elle-même (code PIN, code carte, date de la dernière mise à jour, date du dernier accès à la carte..), au plafond de remboursement (plafond annuel maladie ordinaire, plafond suivi de grossesse, date de déclaration de grossesse, date prévue d'accouchement... ), etc.
Mais par manque de moyens financiers (un projet coûteux) et avec l'absence d'un accord final entre les ministères de la Santé et des Affaires sociales, la Cnam opte, aujourd'hui, pour une carte simple qui n'a pas de contenu à l'exception d'un QR code qui devrait identifier le bénéficiaire de soins de santé. Donc, dans sa forme actuelle, la carte vitale de la Cnam ne permet pas de conserver en ligne les données médicales ou de pouvoir les partager avec les différents professionnels de santé qui suivent les patients.
« Pour la carte vitale qu'on vient de mettre en place, l'intelligence (tout ce qui est suivi de consommation des médicaments, du plafond, des données...) n'est plus dans la carte mais dans le système lui-même. Mais une fois qu'il y aura d'autres technologies meilleures et plus sécurisées, on va les retenir car le noyau, c'est le système et non pas le support qui est destiné seulement à l'accessibilité et l'identification », a indiqué Noureddine Mejri, représentant de la Cnam, lors du 4e Forum international de la Santé numérique, tenu récemment à Hammamet et placé sur le thème « La santé numérique : un défi sociétal, un engagement ».
Mejri n'écarte toutefois pas la possibilité de faire de la carte adoptée par la Cnam un véhicule d'accès à l'information pour assurer un meilleur suivi du patient et une meilleure coordination des différents professionnels de santé. « A travers le système d'authentification, cette carte permettra dans un avenir proche à tout prestataire de soins d'accéder à la base des données et d'avoir les informations nécessaires dont il a besoin. Donc, réellement, il ne s'agit pas d'une carte qui va limiter l'accès. La Cnam, en collaboration avec le ministère de la Santé, a fait du chemin et a commencé à mettre en place ce système qui a tardé à venir. Toutefois, il s'agit d'une carte innovatrice et avant-gardiste qui demeure perfectible », a affirmé Mejri.
Meriem Khdimallah
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