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La presse | Tunisie | 03/01/2019
Le diabète est une maladie chronique incurable ! Cette pathologie a été longtemps considérée comme irréversible et les personnes affectées doivent impérativement respecter un régime alimentaire strict afin de préserver leur santé et éviter les complications.
Avec un mode de vie frénétique, un rythme stressant et une mauvaise hygiène de vie, la sédentarité…, les Tunisiens courent le risque de développer le diabète qui peut devenir grave.
D’ailleurs, l’OMS a publié un rapport en 2016 sur l’état des lieux de cette pathologie qui touche les Tunisiens. On note que, sur une population de 11.254.000 personnes, le nombre de décès annuels dus au diabète s’élève à 520 personnes chez la gent masculine dont l’âge varie entre 30 et 69 ans contre 480 chez la gent féminine dans la même catégorie d’âge.
Des chiffres alarmants !
Toujours selon ce rapport publié par l’OMS, dans la catégorie d’âge des 70 ans et plus, on compte un nombre de décès annuels qui s’élève à 770 chez les hommes contre 1120 femmes. Des chiffres effrayants ! Il est donc temps d’agir efficacement afin de développer des stratégies pour freiner l’expansion de cette maladie…
Toutefois grâce aux progrès de la science et de la médecine, les professionnels de santé et spécialistes en endocrinologie ne ménagent pas leurs efforts, depuis des années, pour poursuivre les recherches, pour une amélioration des traitements de cette affection afin de réduire ses complications, améliorer la qualité de vie des personnes touchées, prévenir la maladie … Et c’est dans cette optique que, les laboratoires Sanofi en collaboration avec la Société Tunisienne d’Endocrinologie Diabètes et Maladies Métaboliques ont attribué un prix ex eaquo aux docteurs Leila Saddem et Mouna Mnif.
Ce prix vient d’être attribué aux deux médecins lors de la cérémonie de remise du prix de la troisième édition de « Sanofi Diabetes Research Award », tenue lors de la célébration de la journée mondiale de lutte contre le diabète, célébrée le 14 novembre de chaque année. En effet, la première recherche du docteur Leïla Saddem (hôpital d’enfants de Bab Saadoun) a porté sur le thème de la « mise en place d’une transition structurée pour les patients diabétiques type 1 : une expérience pionnière en Afrique » alors que la seconde recherche scientifique du docteur Mouna Mnif du service d’Endocrinologie à l’hôpital de Sfax s’est penchée sur les « Apports biomarqueurs dans la prédilection de type B ».
Une maladie incurable, vraiment ?
« A travers cette étude, nous avons essayé de mettre en exergue la nature évolutive et progressive de la maladie du diabète de type 2, tout en s‘intéressant à l‘évolution de la sensibilité à l‘insuline chez des patients présentant différents stades de l‘homéostasie glucidique qui est la capacité d’un système à maintenir l’équilibre de son milieu intérieur, quelles que soient les contraintes externes), explique Dr Mouna Mnif dans sa recherche qui a été primée.
Et pour éclairer les lecteurs de La Presse sur sa recherche innovante, notre interlocutrice a expliqué, que des « bio marqueurs hépatiques peuvent être des signes de développement de la maladie chez les personnes obèses. Les biomarqueurs hépatiques nous permettent de savoir si le malade peut développer la maladie ou non et l’innovation dans cette étude réside dans le fait de pouvoir permettre une meilleure prise en charge des malades, le retardement de l’apparition de la maladie et de ses complications », a-t-elle encore expliqué.
Dans cette même recherche innovante, l’accent a été mis sur le thème de l’insulinorésistance et l’obésité abdominale qui constituent des facteurs de risque majeur au développement du diabète de type2 (DT2).
« Récemment, le rôle potentiel des enzymes hépatiques comme facteur de risque du diabète a suscité un intérêt de large envergure. Dans ce cadre, plusieurs études prospectives et transversales ont été menées avec cependant des données discordantes. Dans la présente étude, nous avons essayé d’établir une relation entre des biomarqueurs hépatiques et le continuum des troubles du métabolisme glucidique retraçant l’histoire naturelle du diabète de type 2. Notre objectif était de fournir aux cliniciens des outils biologiques simples permettant de prédire précocement, chez une population à risque, la détérioration de l’homéostasie glucidique au fil du temps », conclut le médecin. L’étude scientifique qui a été réalisée comporte trois parties.
Dans le premier volet, l’accent a été mis sur la confirmation de l’association positive entre les troubles de la tolérance glucidique, l’obésité et les marqueurs de l’insulinorésistance dans une population tunisienne à travers une étude transversale incluant 216 patients. La seconde partie s’est focalisée sur l’évaluation de la relation entre les biomarqueurs de la fonction hépatique et le continuum des troubles de la tolérance glucidique. Dans le dernier volet de la recherche, la spécialiste a essayé de dégager un bio marqueur de la fonction hépatique qui pourrait prédire précocement le développement du diabète de type 2.
H.SAYADI
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