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Revue de presse

Les défenseurs de la santé publique tirent la sonnette d’alarme : Nos hôpitaux en danger !

La presse | Tunisie | 10/12/2018

Des mesures urgentes à prendre : reconsidérer le rôle des structures de première ligne (dispensaires, centres de soins de base...), améliorer les prestations fournies par les hôpitaux tout en limitant les inégalités entre les régions, droit d’accès à la santé pour tous les citoyens, la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption...

Tout récemment adopté, le budget du ministère de la Santé pour 2019, dont le montant global s’élève à 2.055 millions de dinars, n’a pas échappé aux critiques virulentes de la corporation. Même son ministre, M. Abderraouf Chérif, fraîchement nommé suite au dernier remaniement partiel, n’en était pas assez satisfait, estimant qu’il demeure en deçà des attentes. « Avec un tel budget, nous ne serons en mesure de procéder à aucune réforme nécessaire », déclare-t-il, en substance. Cela étant, bien que l’enveloppe allouée à ce secteur vital connaisse, cette fois-ci, une légère augmentation (5,04%). « Ce taux aurait dû, à la rigueur, être porté à pas moins de 6% du budget de l’Etat, soit une augmentation de 400 millions de dinars », ainsi réclame M. Moncef Belhaj Yahia, secrétaire général de l’Association tunisienne de défense du droit à la santé, elle aussi membre d’une coalition civile pour la défense du secteur public de la santé.

Une telle rallonge budgétaire, argue-t-il, ne serait pas aussi insignifiante. Elle permettrait de subvenir au manque de médicaments, à l’acquisition d’équipements, de moyens de prévention et de recrutements.

En fait, ce collectif n’a pas cessé d’alerter sur un état des lieux névralgique, qualifiant le budget 2019 une bagatelle qui ne fait qu’aggraver la crise et creuser encore plus le fossé des inégalités quant à l’accès aux soins de la santé. Sauver nos hôpitaux, c’est leur cheval de bataille. Et celui de toujours. Mais, qu’en reste-t-il, à vrai dire ? L’hôpital public n’est plus, aujourd’hui, ce qu’il a été autrefois : infrastructure menaçant ruine, encombrement, milieu insalubre, prestations de mal en pis, délais maintes fois prolongés, médicaments en rupture de stock, erreurs médicales au grand jour et d’autres pratiques anti-éthiques jusqu’alors intolérables. « Bref, c’est un secteur financièrement asphyxié, corrompu et mal géré », dénonce-t-il. Sa crise multiforme ne date pas d’hier, elle tient au fait que l’Etat s’abstient de le financer. Son retrait le met, certes, face à un double défi constitutionnel et moral : se conformer à la loi et permettre aux plus démunis de se faire soigner à titre gratuit ou à tarif réduit. En l’état, aucun pari n’a été pris. Droit à la santé, à quel prix ? Le collectif fustige, par ailleurs, son désengagement quant à l’alimentation du « Fonds d’appui à la santé publique », un mécanisme d’appoint créé en vertu de la loi de finances pour 2017. Le but étant, au départ, de prendre en charge les frais des prestations hospitalières fournies aux détenteurs des carnets de soins gratuits et ceux à tarifs réduits.

Il faut 150 milliards de plus

Sa réactivation peut faire partie de la solution, assure M. Belhaj Yahia. D’autant plus que le budget 2019 alloué à ce fonds est fixé à 2 millions de dinars. Mais, ce collectif le considère comme étant dérisoire. Soit, l’équivalent de moins de 700 millimes par citoyen, sur l’ensemble de 3 millions bénéficiaires de ces cartes de soins dont le nombre totalise 900 mille. Il s’agit là, des dépenses jugées en deçà des prévisions, surtout que l’on sait que le coût des services de santé présentés à cette catégorie spécifique a dépassé de loin le budget de ce fonds. Soit 400 millions de dinars en 2013, à raison de 521 dinars en moyenne pour chaque carte de soins. Les défenseurs du secteur en demandent plus : une ligne de financement supplémentaire couvrant, du moins, la moitié des coûts liés à ce fonds. Autre facteur de crise, le faible taux d’indemnités servies par l’Etat au titre de fonctionnement des établissements sanitaires publics est en passe d’aggraver la situation. Moins de 107 millions de dinars suffisent-ils pour gérer 28 complexes de santé, 110 dispensaires, 2.000 centres de santé de base et bien d’autres hôpitaux publics ? Sauf par miracle ! D’après ce collectif, cette cagnotte, aussi modique soit-elle, ne peut même pas couvrir 30% des besoins nécessaires dont les médicaments. Injecter 150 millions de dinars de plus s’avère aussi primordial. A quoi servent les pharmacies internes ? Pourquoi parle-t-on autant de pénurie de certains produits pharmaceutiques ou de leur périssabilité? A-t-on pris les mesures qui s’imposent pour sanctionner les défaillances ? Et la corruption aussi. Ce mal qui continue de ronger le corps de la santé, avertit M. Messaoud Romdhani, président du Ftdes. La fuite des blouses blanches est également déplorée. « Il est inadmissible, aujourd’hui, qu’un dispensaire à Borj Cedria, au sud de la capitale, pourtant fin prêt depuis une année, soit livré à lui-même, sans médecins », s’étonne-t-il, indiquant que les départs n’ont pas été pourvus.

Parer à l’urgence

Ce même problème a été, ainsi, évoqué par l’actuel ministre de tutelle, lors de son audition à l’ARP. Il a demandé au chef du gouvernement de porter à 2.000 le nombre de recrutements. Avec un budget assez réduit, cela ne serait-ce qu’un vœu pieux. Pourtant, la feuille de route de M. Cherif semble être bien chargée : promotion de la politique de prévention, lutte contre les maladies chroniques et émergentes, règlement des dettes des structures sanitaires. L’heure de la réforme a déjà sonné. Depuis 2012, le plan d’action du ministère de la Santé n’a pas été suivi d’effet. A la longue, le fardeau s’alourdit et la qualité a de plus en plus baissé. Le Collectif met en effet l’accent sur l’absence de solutions pour la question des créances des hôpitaux vis-à-vis de la Cnam. Celles-ci ont atteint le chiffre record de 631 millions de dinars, la plaçant en situation de quasi-faillite financière. Que propose le collectif pour désamorcer, un tant soit peu, la crise ? Six mesures urgentes : reconsidérer le rôle des structures de première ligne (dispensaires, centres de soins de base...), améliorer les prestations fournies par les hôpitaux tout en limitant les inégalités entre les régions, droit d’accès à la santé pour tous les citoyens, la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption, financement du secteur public avec une large couverture sanitaire, ainsi que l’adoption d’une stratégie participative de réhabilitation globale.

Kamel Ferchichi

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