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La presse | Tunisie | 22/10/2018
Un nouveau médicament sera disponible vers la fin du premier trimestre de l’année 2019 avec une efficacité de 95%, contrairement aux 50% de l’ancien traitement, selon la directrice générale de l’Observatoire National des Maladies Nouvelles et Emergentes (ONMNE), Dr Nissaf Bouafif-Alaya.
Très bonne nouvelle pour les malades souffrant d’insuffisance rénale et atteints d’hépatite C. Le ministre de la Santé, Imed Hammami, a annoncé, avant-hier, à la clôture du premier « workshop » sur « Les bonnes pratiques de l’hygiène et dépistage de l’hépatite virale C en hémodialyse », à Hammamet, que le traitement de cette catégorie de patients sera totalement pris en charge par l’Etat et distribué gratuitement.
« Ce médicament coûte très cher. Suite à des négociations, la Pharmacie centrale a pu s’en procurer en bénéficiant d’une réduction de 90 % », fait savoir le ministre de la Santé, M. Hammami.
De son côté, la directrice générale de l’Observatoire National des Maladies Nouvelles et Emergentes (ONMNE), Dr Nissaf Bouafif-Alaya, a souligné que ce traitement sera disponible vers la fin du premier trimestre de l’année prochaine (2019) avec une efficacité de 95% contrairement aux 50% de l’ancien traitement.
« Le ministère de la santé a pris en charge la totalité des frais de ce médicament, et ce, dans le cadre du plan national de lutte contre cette maladie. Il reste a signaler que ce traitement coûte aux alentours de 3.500 dt/patient », précise Dr Bouafif-Alaya.
Il reste à signaler qu’au total « sur dix mille patients souffrant d’insuffisances rénales chroniques, à peu près mille deux cents cas d’hépatite virale C ont été dépistés par les centres de dialyse en Tunisie », ajoute la directrice générale de l’Onmne.
Retour du médecin-contrôleur dans les centres de dialyse
Parallèlement, dans le cadre de la stratégie nationale de lutte contre l’hépatite virale C, le ministre de la Santé a annoncé le lancement d’une enquête nationale qui permettra de diagnostiquer précocement cette maladie et de recenser le nombre exact des personnes pour « aboutir à la mise en place d’une base de données et l’actualisation des programmes de santé ».
Toujours dans le cadre des centres d’hémodialyse, le directeur de l’inspection médicale et juxta-médicale au ministère de la Santé, Lotfi Arbi, a salué la décision du ministère de relancer l’activité du médecin-contrôleur qui a pour tâche de surveiller les centres de dialyse.
« La fonction du médecin-contrôleur existait déjà, mais, en 2014, ce poste a été supprimé par le ministère de la Santé. Le retour du médecin-contrôleur est une excellente décision, car elle permettra de contribuer à la réussite des nouveaux programmes de santé et de lutter efficacement contre l’hépatite virale C tout en respectant les mesures d’hygiène dans les centres de dialyse », affirme-t-il.
M. Arbi, a également, souligné l’importance de ce colloque qui, selon lui, est une première permettant aux médecins d’inspection de participer directement dans la mise en place de « plans d’action préventifs et d’intervention sur le terrain ».
Il a, par ailleurs, annoncé la publication prochainement d’« une circulaire codifiant les bonnes pratiques à appliquer dans les centres de dialyse ».
Enfin, dans un autre registre, le ministre de la Santé a souligné les efforts déployés par les différents protagonistes pour résoudre le problème du non-renouvellement des accords entre les pharmacies privées et la Caisse nationale d’assurance maladie (Cnam), en restant optimiste pour que ce différend soit surmonté au cours de la semaine prochaine.
Auteur : Abdel Aziz HAL
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