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La presse | Tunisie | 14/10/2018
Après le virus du Nil occidental, la présence du moustique Tigre a été également signalée. La Tunisie risque-t-elle de tomber de son piédestal dans le domaine de la santé ? Nous sommes, en effet, en train d’observer ces derniers temps une réémergence inquiétante de maladies qu’on croyait éradiquées et qui réapparaissent aujourd’hui comme par magie mais qui ne sont en fait que le résultat d’une multitude de facteurs externes et internes : changements climatiques, manque de moyens, laxisme des autorités locales...
En l’intervalle de quelques semaines, nous avons entendu parler du choléra, de la présence du virus du Nil occidental qui peut causer des maladies neurologiques graves chez l’être humain et maintenant on parle même de la présence inquiétante du moustique Tigre qui a été signalé par le Dr Ali Bouattour, médecin vétérinaire et chef de service d’entomologie à l’Institut Pasteur de Tunis. Des foyers de ce moustique, vecteur de transmission de plusieurs maladies tropicales à l’instar de la Dengue ou du Chikunguya, auraient, en effet, été localisées dans des zones isolées. Si ces foyers ne sont pas traités à temps, ce moustique risque de prendre la relève après le virus du Nil occidental et causer l’apparition de symptômes graves chez les citoyens qui habitent à proximité de ces zones.
Le Dr Ali Bouattour n’est pas le seul à tirer la sonnette d’alarme. Le 11 octobre dernier, le Centre tunisien de la santé publique (association) s’est fendu d’un communiqué dans lequel il s’inquiète du déclin actuel de la Tunisie dans le domaine de la lutte contre les maladies endémiques et négligées alors que, durant plus de deux décennies, notre pays s’est targué de s’être construit une réputation solide et s’être même positionné en pionnier dans le monde africain et arabe en matière de programmes de lutte contre les fléaux endémiques. Il y a lieu de rappeler à ce propos que les trois dernières décennies ont constitué l’âge d’or de la Tunisie au cours desquelles le pays a notamment réussi à éliminer des maladies comme la bilharziose ou le paludisme. Aujourd’hui, l’épée de Damoclès pèse sur ces acquis qui sont sérieusement menacés. Il est temps de se reprendre pour ne pas perdre le leadership si difficilement acquis dans le domaine de la lutte contre les maladies et les fléaux endémiques et qui a été construit grâce au long travail de fourmi réalisé par les prédécesseurs qui se sont succédé à la tête des institutions publiques œuvrant dans le domaine de la santé.
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