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La presse | Tunisie | 02/10/2018
Un décès, 7 cas favorables et 3 autres cas encore hospitalisés. La mobilisation contre le virus du Nil occidental a été mise en place et des mesures urgentes ont été prises. Une cellule de crise a été installée à Msaken, où l’on a enregistré le premier cas de décès au début du mois de septembre. La vigilance reste de mise.
Le virus du Nil Occidental est de retour en Tunisie après une éclipse de six ans. En effet, la dernière épidémie a eu lieu en 2012 avec 86 cas confirmés de forme neuro-invasive dont 12 décès. Cette épidémie avait une extension géographique plus large par rapport aux deux épidémies de 1997 (111 cas, 8 décès) et de 2003 (112 cas, 9 décès) et ont touché les régions du Centre-Est jusqu’au Golfe de Gabès, selon l’Observatoire national des maladies nouvelles et émergentes relevant du ministère de la Santé (Onmne).
Les conditions météorologiques dans le box des accusés
Les symptômes de cette maladie ressemblent souvent à ceux de la grippe et peuvent inclure de la fièvre, des douleurs et de la fatigue. Dans de très rares cas, le virus peut provoquer une grave maladie comme l’encéphalite (une enflure du cerveau), la méningite (une infection du cerveau) ou une paralysie.
Cette maladie virale peut provoquer une maladie grave, voire mortelle, non seulement chez l’être humain, mais aussi chez les équins. Elle est transmise principalement à l’être humain par la piqûre d’un moustique infecté et favorisée par une pluviométrie estivale importante suivie de fortes températures en automne, ce qui est le cas pour les régions touchées par ce virus actuellement (Isseb à Kairouan-Mseken et Thrayatt à Sousse) où le début des signes de la maladie a été enregistré à partir du 09 août dernier, à Isseb, Kairouan plus précisément, selon l’Onmne.
Depuis 2010, la surveillance a été confiée à l’Onmne qui a réuni un comité d’experts pluridisciplinaires chargé de l’élaboration du guide de la surveillance et du suivi des résultats de la surveillance en vue de détecter précocement une circulation du VWN et de déclencher l’alerte et la mise en place des mesures de lutte et de contrôle dans les meilleurs délais, mais ceci n’a pas empêché, il faut bien le reconnaître, une relative propagation du virus durant ces derniers jours. Mais il ne faut pas dramatiser non plus car chez nos voisins en Europe, une forte augmentation (par rapport aux 4 années précédentes) des infections par le VWN ont été enregistrées cette année caractérisée par des températures élevées et des pluies diluviennes.
En Tunisie comme en Europe, ces conditions météorologiques sont propices à la reproduction et à la propagation des moustiques. Au moins 78 cas suspects d’infection par le VWN, 11 cas probables dont 3 confirmés par le laboratoire national de référence des arboviroses à l’Institut Pasteur de Tunis par la technique de RT-PCR (les autres sont en cours d’investigation) à la date du 27 septembre dernier.
Les mesures de lutte déjà en action
D’après l’Onmne, l’évolution était favorable pour 7 cas, 3 cas sont encore hospitalisés et un décès à Msaken a été enregistré au début du mois de septembre. Tous les autres cas suspects se sont révélés négatifs. Devant la confirmation de 3 cas de maladie à VWN et le risque épidémique en rapport avec d’intensification de la circulation favorisée par la pluviométrie importante et les fortes températures, plusieurs mesures de lutte et de contrôle ont été prises afin de faire face à cette situation.
A cet effet, une circulaire de rappel des procédures de veille et des mesures de lutte et de contrôle a été préparée et diffusée au niveau de toutes les régions, tous les services de maladies infectieuses et tous les partenaires impliqués dans la lutte anti-vectorielle, ainsi que la sensibilisation des praticiens concernés dans toutes les régions au renforcement de la surveillance par le signalement de tout cas suspect, le déclenchement de l’enquête épidémiologique et entomologique dans les zones à risques, une intensification de la lutte anti-vectorielle en collaboration avec le ministère de l’Intérieur, le ministère de l’Agriculture, des ressources hydrauliques et de la pêche, le ministère des Affaires locales et de l’environnement.
La situation est sous contrôle, tiennent à rassurer les représentants du ministère de la Santé et toutes les mesures de lutte ont été prises afin d’endiguer l’épidémie, mais la vigilance doit être de mise et le recours aux pesticides est plus que conseillé. Une cellule de crise a été mise en place à Msaken où l’on a enregistré le premier cas de décès au début du mois de septembre.
Samir Dridl
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