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La presse | Tunisie | 26/06/2018
L'épidémiologie actuelle du diabète en Tunisie révèle malheureusement qu'il s'agit d'un véritable problème de santé publique à l'échelle nationale. En effet, le diabète touche 10% des Tunisiens, les prévisions évoquent le chiffre effarant de 27% à l'horizon 2027. Plus d'un quart de la population seront touchés par le diabète selon les prévisions.
Ces données prennent une tout autre dimension quand on sait qu'un diabétique tunisien sur deux est non diagnostiqué, et que seuls 22% des diabétiques traités atteignent l'objectif thérapeutique d'une hémoglobine glyquée sous la barre des 7%.
M. Mohamed Larbi Jelassi, Mapa manager Tunisia et Libya, a déclaré : « La situation est d'autant plus grave que 41 % des diabétiques dans le monde ont des antécédents de maladies cardiovasculaires; et que 30% des diabétiques type 2 tunisiens ont déjà été hospitalisés pour une atteinte cardio-vasculaire et sans que la Tunisie ne dispose de l'arsenal des nouveaux traitements qui réduisent le taux de mortalité et qui sont disponibles partout dans le monde ».
Et d'ajouter : « Cette maladie pèse lourd sur l'économie de santé en Tunisie. Les maladies non transmissibles, à l'instar du diabète et de l'hypertension artérielle, sont responsables de 82% des décès. Pour le cas particulier du diabète, le coût de la maladie explose avec la multiplication des complications. Ces dernières s'installent précocement et se multiplient au fil du temps chez les patients mal équilibrés multipliant jusqu'à cent fois le coût annuel de la prise en charge ».
A la pointe du savoir
La conduite à tenir face au diabète doit être de traiter vite et bien pour réduire les complications et réduire leurs coûts.
Malheureusement, aujourd'hui, 80% des dépenses du diabète sont liées à la prise en charge des complications alors que seulement 8% sont consacrés seulement aux médicaments. En dépit de la présence d'un corps médical et paramédical à la pointe du savoir et du renforcement continu des différentes lignes de la prise en charge du diabète, les professionnels sont aujourd'hui obligés de se satisfaire d'un arsenal thérapeutique qui n'est pas renouvelé systématiquement et qui inclut des insulines développées dans les années 90 et qui ont été introduites au début des années 2000.
Depuis, plusieurs approches thérapeutiques innovantes n'ont pas pu être mises à la disposition des Tunisiens vivant avec le diabète, encore moins incluses dans le panier de remboursement de la Cnam.
De son côté, M. Firas Elhdili, PSP Project Manager ; Mapa Tunisie et Libya, a révélé : « Inscrivant le patient au centre de son approche, Novo Nordisk apporte un soutien indéfectible pour les maisons du diabète de Tunis et de Sfax. En effet, ces structures abritent des sessions d'éducation et d'accompagnement, des clubs de patients et ainsi que des ateliers pour aider les diabétiques à bien vivre avec leur diabète ».
Face à un constat d'échec avec un taux limité de patients équilibrés, le rôle de ces structures acquière une importance capitale en termes de rapprochement et d'optimisation des soins, rôle auquel Novo Nordisk et ses partenaires demeurent particulièrement sensibles. A l'heure actuelle, deux maisons du diabète, à Tunis et à Sfax, sont actives en collaboration avec l'amicale des endocrinologues de Tunis et l'amicale des endocrinologues et diabétologues de Sfax. Ces deux structures accueillent près de 1.500 patients par an et abritent pas moins de 6 clubs pour patients.
Par Sabrine Ahmed
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