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La presse | Tunisie | 03/03/2018
Un accord a été conclu en juillet 2015 après des réunions ayant regroupé le Conseil de l'ordre des médecins-dentistes, le syndicat des médecins-dentistes, le conseil scientifique et le doyen de la faculté de Monastir. Cet accord stipule la réduction du nombre des diplômés graduellement pour atteindre 100 diplômés par an, et ce, dans le but de faire face au phénomène du chômage dans le secteur.
Salah Ghozi, le président du Conseil national de l'ordre des médecins-dentistes (Cnomdt), nous a déclaré qu'après le départ de l'ancien ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et l'arrivée de M. Slim Khalbous à la tête de ce ministère, l'accord en question a été suspendu, ce qui a poussé le Conseil de l'ordre à se retirer de la commission d'équivalence. D'autres décisions ont été prises par le Cnomdt, dont la non-inscription des réorientés.
« On demande aujourd'hui l'application de l'accord établi avec l'ancien ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique en 2015 limitant à 100 l'enregistrement des diplômés tunisiens issus de la faculté de Monastir et à 15 celui des médecins-dentistes titulaires de diplômes de l'étrangers », ajoute Salah Ghozi.
Un taux de chômage élevé
Selon les statistiques fournies par le Conseil de l'ordre, le nombre des médecins-dentistes a augmenté de 313% durant les vingt dernières années. Au cours des années 80, la moyenne des diplômés par an était de 47. Elle est passée à 80 durant les années 90. Le nombre d'étudiants en première année 2013/2014 a connu une montée fulgurante avec 328 étudiants inscrits.
Le nombre actuel des étudiants en médecine dentaire à la faculté de Médecine dentaire est de 1.650.
Toujours selon le Cnomdt, il y a un dentiste pour huit médecins formés dans d'autres spécialités différentes dans les pays développés, alors qu'en Tunisie, le ratio est de un dentiste pour quatre médecins. L'augmentation exponentielle de praticiens n'est nullement justifiée si l'on considère le taux d'accroissement de la population.
Il est regrettable que les bacheliers orientés vers la médecine dentaire se retrouvent après tant d'années d'études et de sacrifices dans une situation de sous-emploi ou de non-emploi, fait remarquer Salah Ghozi. Beaucoup d'entre eux n'ont de choix que l'exercice du métier dans le privé.
La Cnam tergiverse encore
La Cnam ne fait qu'envoyer des messages positifs dans toutes les directions en vue de calmer les esprits. Néanmoins, la crise de confiance entre cette caisse et les professionnels de la santé ne fait que perdurer, mettant en doute la crédibilité du discours de la Cnam. Bassem Matar, vice-président du syndicat des médecins-dentistes de libre pratique est revenu, dans une récente déclaration au journal La Presse, sur la suspension de la convention sectorielle liant ce syndicat à la Cnam.
« Malgré la promesse tenue par la Caisse nationale d'assurance maladie prévoyant la signature d'un avenant modifiant la convention sectorielle avant la fin du mois de février, rien n'a encore été fait », nous confie Bassem Matar. Aujourd'hui, c'est le citoyen qui est le grand perdant. « On sait très bien que la Cnam passe par une période difficile, mais cela ne doit nullement servir d'excuse pour ne pas prendre en considération les doléances du secteur, dont la révision du plafond annuel des prestations de soins dentaires », a-t-il conclu.
Par Samir Dridi
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