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La presse | Tunisie | 06/02/2018
Dépisté au stade zéro, le cancer du sein est curable à 100%. L’Association tunisienne d’assistance aux malades du cancer du sein (Atamcs) a organisé, samedi dernier à Tunis, son 6e Forum, ayant pour slogan « La vie en rose ». Cet événement, annuellement renouvelé, s’inscrit dans le cadre de la célébration, le 3 février de chaque année, de la Journée mondiale du cancer.
S’inspirer de la chanson mythique d’Edith Piaf acquiert une double symbolique : la lutte contre le premier cancer menaçant la santé de la femme, tant à travers le monde qu’en Tunisie, rime toujours avec espoir et conviction en l’importance de la prévention et du dépistage précoce pour intercepter la tumeur à son stade zéro.
Ouvrant le forum, le Pr Khaled Rahal, président de l’Association, rend à l’évidence l’efficience du dépistage précoce du cancer du sein à ses stades premiers. « Dépisté au stade zéro, soit à ses tout premiers signes, le cancer du sein est curable à un taux optimal de 100%. Si la tumeur est au deuxième stade de son évolution, le taux de guérison est de 90%. Plus le dépistage se fait tardivement, plus les chances de rétablissement diminuent. D’où l’impératif pour toute femme ayant dépassé la cinquantaine de recourir à l’examen spécifique qu’est la mammographie. Pour les femmes présentant un terrain génétique favorable au cancer du sein, cet examen s’impose annuellement à partir de l’âge de 35 ans », explique-t-il. Il saisit l’occasion pour rappeler à l’assistance les principaux facteurs propices au cancer du sein, dont l’obésité, la sédentarité, l’addiction au tabac ainsi qu’une alimentation malsaine car riche en matières grasses d’origine animale et en sucre. « Une activité physique régulière permet de réduire le taux de risque d’avoir un cancer du sein de 30 à 40% », note-t-il.
Auto-examen et mammographie
Le spécialiste informe par ailleurs sur les gestes qui sauvent et qui constituent le processus préventif à adopter par toute femme. L’auto-examen par palpation devrait, en effet, faire partie des réflexes de la gent féminine. L’idée étant de palper les seins une fois par mois, soit quatre jours après la fin de la menstruation, et ce, en guise de dépister un éventuel nodule ou une boule douteuse. « Il ne faut pas hésiter à demander au médecin de vérifier la santé des seins, et ce, comme toute autre partie du corps. La mammographie permet, quant à elle, de dépister les premiers signes d’une tumeur. Elle peut être renouvelée annuellement ou une fois toutes les deux années, et ce, selon les recommandations personnalisées du médecin », indique-t-il. Et d’ajouter que l’évolution d’un cancer du sein peut passer inaperçue, des années durant. « Entre les prémices d’un cancer du sein et une tumeur d’un centimètre de diamètre, huit années peuvent s’écouler sans que la femme ne soit avertie par des douleurs ni par aucun signe intrigant. Le cancer est une maladie silencieuse qui pourrait être trahie par le dépistage précoce ».
Le traitement anti-cancérigène obéit à plusieurs méthodes et techniques aussi agressives qu’inévitables. Toutefois, une simple modification du mode de vie et une utilisation réfléchie de certaines substances naturelles auraient, manifestement, un impact salvateur sur les malades du cancer. La phytothérapie et l’alimentation saine et présentant moins de toxines seraient les cartes gagnantes d’un mode de vie idéal pour un malade du cancer.
Le Dr Mohamed Dammak, pharmacien spécialiste en phyto-homo-oligothérapie, consacre un exposé détaillé sur le rôle de la phytothérapie et de la bonne alimentation dans la réussite du traitement anti-cancérigène. La phytothérapie est par définition le troisième niveau d’exploitation des phyto-ressources ou des ressources des plantes. Il s’agit pour l’homme moderne de retourner aux convictions médicinales ancestrales, de refouiller dans la littérature botanique et de dynamiser la recherche dans ce sens afin de trouver des compléments bénéfiques aux traitements médicaux, voire, parfois, des alternatives moins agressives que la médicamentation chimique. « 40% des hospitalisations dans le monde reviennent aux effets secondaires des médicaments », fait-il remarquer… Contrairement aux médicaments, les plantes médicinales, elles, ont la vertu d’être vivantes, ce qui favorise l’interaction entre ses composantes et les enzymes et hormones de l’Homme.
Ni sucre ni gras !
Dans son exposé, l’orateur choque l’assistance en énumérant tous les aliments que devraient éviter et le malade du cancer et toute personne investie dans une approche de prévention contre le cancer. La liste semble exhaustive tout comme elle fait ressortir tous les leurres que perpétuent les bonnes cuisinières. « Le cancer n’arrive pas seul ! Il résulte de la concomitance de plusieurs facteurs. Aussi, chaque repas doit-il être considéré comme une ordonnance », indique-t-il. Les facteurs sont, à vrai dire, innombrables. L’orateur recommande de bannir plusieurs aliments jugés comme étant essentiels, comme le lait et dérivés, les fritures, les grillades et tout ce qui contient de la graisse animale ; le sucre, la farine de blé ou farine blanche et bien d’autres aliments encore. « Les cellules cancéreuses mangent l’équivalent de leur poids en sucre au bout de quatre heures. C’est dire l’impact négatif du sucre sur le traitement », prévient-il.
Les graisses d’origine animale, quant à elles, altèrent le fonctionnement des intestins et les empêchent d’avoir un tri sélectif des toxines. Du coup, l’alimentation risque fort d’affecter le fonctionnement des quatre principaux organes de détoxification, à savoir les reins, les intestins, le pancréas et le foie. Le spécialiste recommande le recours à un drainage salvateur et détoxiquant, en privilégiant des aliments comme l’artichaut, la plante dite chardon marie, la réglisse, le radis noir, le pissenlit, la chicorée, le jus de citron, etc. Mieux vaut également miser sur des viandes maigres, comme le poisson riche en oméga 3, les crudités, les matières grasses d’origine végétale comme l’huile d’olive, ainsi que les céréales complètes, le riz, les fruits et légumes. « Il faudrait aussi éviter les modes de cuisson à haut degré soit plus de 100°C dont la cocotte minute », recommande-t-il.
D.B.S.
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