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Revue de presse

Tunisie : 42% de la population PPVIH non déclarés

La presse | Tunisie | 13/01/2018

Donations et renforcement des acquis de la riposte

Il faut rappeler que le Fonds mondial de riposte et de lutte contre le VIH/Sida constitue le meilleur allié de la Tunisie dans ce combat, et ce, depuis 2007. En cette année-là, il a fait don à la Tunisie d'un montant d'une valeur de 20 millions de dollars, destiné à subvenir aux exigences financières de la stratégie nationale de lutte contre les maladies sexuellement transmissibles et le VIH/sida. L'Office National de la Famille et de la Population (ONFP) assure, depuis, le suivi des interventions aussi bien des institutions étatiques que des organisations non gouvernementales œuvrant dans ce sens. L'an dernier, le Fonds a renouvelé l'expérience en dotant la Tunisie d'un don supplémentaire d'une valeur de sept millions de dollars, dont 65% ont été consacrés à l'appui des programmes spécifiques établis par les institutions publiques et 35%, au renforcement du budget de cinq associations œuvrant de ce domaine.

164 nouveaux cas dépistés en 2016

Il faut rappeler que les efforts nationaux en termes de lutte contre les maladies sexuellement transmissibles et le VIH/Sida traduisent une volonté confirmée de stopper ce fléau et de réduire sa prolifération. Depuis 1985 et jusqu'à 2016, l'on a recensé 2.357 cas déclarés. Cependant, selon les rapports du Fonds mondial de riposte et de lutte contre le VIH/sida, l'on estime que 42% de la population PPVIH demeurent non déclarés, voire méconnus. La prévalence nationale de cette maladie immune correspond à une moyenne annuelle de 130 nouveaux cas. Cependant, selon les données fournies par l'Onfp et relative à 2016, le nombre de nouveaux cas atteints par ce virus avait augmenté d'un cran au bout d'une année, excédant la moyenne annuelle pour atteindre 164 nouveaux cas dont 108 hommes. Toujours en cette même année, les vingt-cinq centres de dépistage précoce des maladies sexuellement transmissibles et du VIH/Sida ont réussi à effectuer quelque 7.000 tests anonymes, confidentiels et gratuits de dépistage, dont 47 se sont avérés positifs. Par ailleurs, et dans le cadre de la stratégie nationale de dépistage du VIH/Sida auprès du couple mère-enfant, quelque 12 000 tests anonymes ont été effectués sur des femmes enceintes. Le résultat s'était révélé nul.

La moitié de la population PPVIH /Sida est âgée entre 25 et 44 ans

Pour ce qui est de l'accès aux soins et au traitement, l'on constate que la population PPVIH/Sida bénéficiant de la trithérapie compte 866 personnes, dont 51% sont âgés entre 25 et 44 ans. Notons que le nombre de décès causé par ce virus depuis la déclaration de l'épidémie en 1986 est de l'ordre de 638 cas, ce qui laisse deviner le nombre de la population PPVIH, soit 1.720 personnes. Il est toujours utile de rappeler que les rapports sexuels non protégés continuent à chapeauter la liste des comportements à risque, voire des causes directes de transmission du virus avec une contribution à la prévalence de l'ordre de 53,7%, suivis de l'usage des drogues injectables.

Seuls 1,8 million de PPVIH ont accès au traitement

Dans le monde, la situation est encore plus alarmante, et ce, en raison du manque d'accès aux soins, à la prévention et au dépistage dans certaines zones de la planète. La population de PPVIH /Sida s'élevait, en 2016, à 36,7 millions de personnes ; un chiffre qui tend à croître, favorisé qu'il est par la régression de certains acquis de la riposte et à l'augmentation perpétuelle des cas de transmission du virus. Cette dernière menace plus les femmes que les hommes, surtout en Afrique, et ce, en raison du manque des actions de dépistage des hommes porteurs du virus. D'autant plus que, selon les rapports du Fonds mondial de riposte et de lutte contre le VIH/Sida, seuls 19,5 millions de PPVIH ont accès au traitement. D'où l'impératif pour les PPVIH restantes de réclamer leur droit à la santé, en revendiquant leur droit aux traitements et aux soins. Bien que le sida soit devenu une maladie chronique, il n'en demeure pas moins menaçant pour la santé publique. Ce virus a mis fin aux jours d'un million de personnes en 2016. Il gagne chaque année du terrain en touchant 1,8 million de personnes.

D.b.s.

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