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La presse | Tunisie | 21/12/2017
De nouvelles recommandations sur le mode de culture des embryons en vue d’augmenter les chances d’obtention des grossesses. Pas moins de 500 participants dont des gynécologues, des embryologistes, des urologues, des biologistes et des généticiens venant de France, d’Italie, d’Algérie, de Mauritanie et de Tunisie ont pris part aux travaux du 4e congrès national d’embryologie et de gynéco-obstétrique ayant pour thème : « Les conditions de culture des embryons et les résultats de la Fécondation In Vitro (FIV) », organisé par l’Association Tunisienne des Médecins Embryologistes (ATME) en collaboration avec le Collège national des gynécologues obstétriciens et qui a eu lieu à Sousse, dans un hôtel de la place les 15 et 16 décembre.
Contacté à ce sujet, le professeur Mounir Ajina, responsable du centre de fécondation in vitro au CHU Farhat Hached de Sousse et président de l’Atme, nous a indiqué que cette manifestation scientifique a comporté une vingtaine de conférences, 6 ateliers, des communications orales et 160 présentations de posters. Elle a réuni d’éminents spécialistes en gynéco-obstétrique venant notamment de France et d’Italie dont il a cité le professeur « Catherine Patrat », chef du service d’histo-embryologie à l’hôpital Bichat (Paris) et ex-présidente de la fédération française d’études de la reproduction.
A propos des nouveautés et des découvertes en matière de culture embryonnaire, le professeur Mounir Ajina nous a signalé que la composition et le mode d’utilisation des milieux de culture ainsi que la métrologie au laboratoire de fécondation in vitro jouent un rôle important dans l’optimisation de la qualité de l’embryon et du taux de grossesse évolutif.
Ateliers et recommandations
Le professeur Catherine Patrat, experte en embryologie, a animé un atelier portant sur « Les conditions de culture optimale des embryons humains » et a présenté une conférence de pointe et d’actualité sur « le diagnostic des anomalies de développement embryonnaire par le « time-lapse ». Elle a recommandé que l’expérience et le savoir-faire du plateau technique reste toujours le pilier essentiel dans l’évaluation de la qualité des gamètes et des embryons. Elle a indiqué que l’embryoscope est un outil de « dé-sélection » des embryons humains.
En outre, et au cours de l’atelier portant sur « Les conditions de culture des gamètes et des embryons » supervisé et modéré par le professeur Mounir Ajina, six communications ont été présentées et discutées. Elles ont porté sur la métrologie au laboratoire de Fécondation In Vitro (FIV) et sur le mode d’utilisation des milieux de culture des embryons. Parmi les recommandations émises au terme de cet atelier, il y a lieu de citer notamment : le contrôle mensuel de la température des incubateurs (37°C), l’interdiction d’usage des détergents et des alcools comme mode de désinfection des salles de culture, le contrôle mensuel des particules volatiles dans les laboratoires des cultures embryonnaires (la poussière en particulier)...
Effets perturbateurs endocriniens sur la fertilité du couple
Le professeur tunisien résidant en France Moncef B. Khélifa, enseignant à l’université de Picardie (Paris), spécialiste en génétique de la reproduction et qui a inventé dans les années 90 les sondes d’hybridation des cellules gonadiques et somatiques, a donné une conférence sur « Les effets perturbateurs endocriniens sur la fertilité du couple » où il a insisté sur le déclin significatif de la fertilité du couple dans le monde dû à l’utilisation massive des produits gonado-toxiques (formaldéhydes, détergents, pesticides, insecticides...). Au contact de ces produits, a-t-il indiqué, se produit une altération du fonctionnement endocrinien et surtout au niveau de la production des hormones stéroïdes (androgènes et œstrogènes), ce qui entraîne l’élévation des taux de cryptorchidie et d’hypospadias engendrant la formation de testicules de petite taille ainsi qu’une anomalie de l’orifice urinaire chez les nouveaux-nés des parents exposés aux perturbateurs endocriniens.
Hichem Benzarti
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