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Revue de presse

Journée mondiale contre la douleur : dites non à la souffrance !

La presse | Tunisie | 18/10/2017

5.000 professionnels de la santé (médecins, pharmaciens et dentistes) sont certifiés et formés, depuis 2009, pour le traitement de la douleur en Tunisie. « La douleur motive 90% des consultations. Il est important d’expliquer ce qui amène la personne à consulter, pour être prise en charge par un médecin, un pharmacien, un infirmier. La douleur est, avant tout, une sensation et une expérience sensorielle et émotionnelle, désagréable.

Elle est là, partout avec nous ! Le processus physiologique révèle qu’il y a un problème de lésion, d’intrusion, d’un corps étranger. Elle peut être aiguë, grave, maligne ou bénigne», a affirmé le Dr Ahmed Laâtar, rhumatologue, à l’hôpital Mongi Slim, lors de la conférence organisée par les laboratoires pharmaceutiques Sanofi à l’occasion de la Journée mondiale contre la douleur, célébrée, chaque troisième lundi du mois d’octobre.

Après avoir rappelé les notions de base, il a évoqué les différentes formes de douleurs ressenties par les malades et les moyens mis en œuvre pour les soulager. « Ceci est une occasion pour faire avancer les choses en Tunisie. Malgré nos moyens humains et financiers limités, on peut voir plus grand et nous rapprocher des standards européens, dans ce domaine précis».

Classifier la douleur selon son degré d’intensité

L’infirmier a le devoir de prévenir la douleur, il faut, pour cela, mieux l’accompagner, le former et le motiver, selon le Dr Laâtar. En effet, un patient terrassé par les douleurs ne peut être de bonne humeur, ni bien dormir. La névrite, à titre exemple, est une pathologie qui se caractérise par une douleur aiguë. Il importe, par conséquent, d’en comprendre le mécanisme afin de cibler les médicaments et antidouleurs nécessaires au traitement de la maladie. D’autant plus, lorsque la douleur, si elle devient chronique, génère fatigue, insomnie, anxiété et dépression.
Il s’agit de mieux comprendre les mystères de la douleur et juger de son intensité relative, a, en outre, souligné le praticien. La prise en charge améliorée inclut une échelle d’intensité de la douleur, appelée échelle visuelle analogique. Numérotée de 0 à 10, de l’absence de douleur à la douleur maximale imaginable, elle comporte, malgré tout, des limites, dans son interprétation.

Le soutien psychologique du médecin de famille

Des moyens psychologiques et médicamenteux existent réellement. Une personne qui a mal est souvent une personne qui a besoin d’être rassurée, de se sentir soutenue et comprise. Un intervenant a mis l’accent sur le rôle principal du médecin de famille qui est appelé à être à l’écoute du malade et à lui apporter son soutien psychologique afin d’atténuer la souffrance morale provoquée par la douleur physique intense et diffuse.
Les trois médicaments antidouleurs préconisés en première nécessité, sont les antalgiques de type paracétamol, les médicaments à base de codéine ou tramadol, et les morphiniques, uniquement, délivrés, sur ordonnance.

« Un grand virage a été amorcé, dès la fin des années 90, avec la création du premier centre du traitement de la douleur, à La Rabta », rappelle fièrement le Dr Laâtar. Créé en novembre 2006, grâce à la coopération tuniso-française, le centre de traitement de l’hôpital de la Rabta est le premier centre du domaine de la prise en charge multidisciplinaire de la douleur en Afrique du Nord.

Une approche globale est dispensée aux professionnels de la santé, parmi les médecins, les kinésithérapeutes, les infirmiers, les psychologues et plusieurs techniques sont pratiquées allant de l’acupuncture à la physiothérapie en passant par la mésothérapie et les thérapies comportementales.

Campagne de sensibilisation « Flash mob »

Mme Faïrouz Ellouze, directrice générale pour la santé grand public au maghreb, est fière des avancées de la Tunisie et annonce son riche programme d’animation, culturelle et scientifique : « A cette occasion, Sanofi Tunisie organisera, en partenariat avec le centre de traitement de la douleur de l’hôpital la Rabta de Tunis, des actions et programmes de sensibilisation à la prise en charge de la douleur. Des représentations artistiques seront organisées dans plusieurs villes afin de sensibiliser le grand public à la prise en charge de la douleur ».

Une théâtralisation de la douleur sera mise en scène dans les lieux publics et dans les hôpitaux. C’est l’esprit « Flash mob » qui prévaudra à Tunis, au Kef et à Sfax. « Il s’agit d’une chorégraphie qui théâtralise par le mouvement du corps, la douleur en 30 secondes ».
La campagne de sensibilisation « Flash mob » sera accompagnée par des actions médias (affichage urbain, radio, digital…). Des spots audio enregistrés seront diffusés sur les ondes d’une radio locale prochainement.

Pour finir, le Dr Laâtar rappelle que le chemin qui reste à parcourir par la Tunisie est encore ardu pour atteindre de nouveaux progrès : « Il faut développer davantage cette branche de la médecine, pour se hisser aux standards internationaux ».
Et d’ajouter : « Actuellement, on nous demande d’obtenir les mêmes résultats que ceux des pays développés avec les moyens de pays en voie de développement ».

Auteur : Mohamed Salem Kechiche

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