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La presse | Tunisie | 23/06/2017
Le Conseil National de l’Ordre des Médecins (CNOM) a condamné, hier, les circoncisions non médicalisées pratiquées, en fin de semaine dernière, à l’Hôpital Habib-Bourguiba de Sfax, soulignant qu’elles ont été effectuées « illégalement par des circonciseurs traditionnels sans aucune qualification et dans une structure publique en exposant au passage les enfants circoncis à des risques de complications graves ».
Le Cnom appelle tous les médecins responsables des services de chirurgie des structures sanitaires publiques à prendre toutes les précautions pour assurer une sécurité optimale lors de la pratique des actes de circoncision et à veiller au respect de la vie humaine qui « devrait constituer en toute circonstance le devoir primordial du médecin ».
« Toutes facilités accordées à quiconque se livre à l’exercice illégal de la médecine sont interdites et passibles de sanctions disciplinaires », prévient le Conseil, appelant tous les parents à confier leurs enfants à des médecins et à des établissements de santé publics ou privés qui sont en mesure de leur assurer les normes d’asepsie et de sécurité optimale.
« Nous appuyons toutes les actions caritatives et sociales offrant aux familles nécessiteuses la possibilité d’une circoncision à titre gracieux mais dans le strict respect des conditions de sécurité pour ces enfants et dans le respect des règles de bonnes pratiques de cet acte », souligne la même source.
Et d’insister : « Cet acte reste un acte médical à réaliser par des chirurgiens ou des médecins compétents, comme l’a rappelé la circulaire n°13 du 8 février 2016 du ministre de la Santé ».
Le syndicat de base des agents de la santé relevant de l’Union générale tunisienne du travail avait publié samedi dernier sur Facebook des photos montrant la circoncision collective et traditionnelle de quelques garçons issus de familles nécessiteuses. Cet événement a déclenché un tollé général sur les réseaux sociaux et provoqué la colère des médecins.
Dès lors, le procureur de la République près le tribunal de première instance de Sfax 2 a ordonné, mercredi, l’ouverture d’une enquête sur les conditions de cette opération de circoncision qui a ciblé au total 200 garçons.
Pour sa part, le directeur général de l’hôpital universitaire Habib-Bourguiba, Ahmed Mahfoudh, a démenti, dans une déclaration à la TAP, ces accusations, certifiant que « ces circoncisions ont été pratiquées conformément aux normes médicales et dans le respect de la vie humaine ». Il a ajouté que « ces opérations se sont déroulées dans les salles de consultation en présence de six médecins dont le chef du service anesthésie-réanimation ».
« Le ministère de Santé ouvrira une enquête à ce sujet et répondra à toutes ces accusations », a-t-il encore souligné mercredi.
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