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La presse | Tunisie | 31/05/2017
Beaucoup de promesses, mais surtout une impression de sérieux sont ressortis du colloque tuniso-africain « Sfax, pôle de santé ». Marqué par la participation étoffée d’acteurs et de professionnels de la santé, le colloque a été rehaussé par la présence de la ministre de la Santé publique, Samira Merîi, aux côtés de ses homologues du Burkina Faso et de Guinée Conakry, outre celle de hauts responsables dans les structures sanitaires publiques et privées du Cameroun, Tchad, Niger, Côte d’Ivoire, Djibouti, Mauritanie, Gabon, Sénégal, Afrique Centrale et Mali.
A la lumière des différentes professions de foi, les perspectives de la coopération entre la Tunisie et nombre de pays d’Afrique, en matière de coopération dans le domaine de la santé, s’annoncent pérennes et mutuellement fructueuses dans la mesure où, d’une part, cette coopération devra nécessairement répondre aux besoins des partenaires sfaxiens et africains et, d’autre part, parce que les hôtes africains sont convaincus que la partie sfaxienne jouit d’un appréciable capital confiance et réunit toutes les conditions d’éligibilité pour devenir un partenaire crédible et sûr.
Cette confiance a été témoignée par la présence notamment des ministres de la Santé respectifs du Burkina Faso et de Guinée Conakry ainsi que par la participation d’ambassadeurs et d’importantes délégations officielles d’Afrique subsaharienne.
Le mérite de cet intérêt fort remarquable revient au Conseil tuniso-africain des affaires (Tapc), dont le bureau régional, présidé par Kamel Kamoun, a fait preuve d’un louable esprit d’initiative et d’un remarquable dynamisme ayant permis de rallier et de mobiliser toutes les composantes du secteur de la santé, particulièrement les cliniques privées, lesquelles ont uni leurs efforts pour la mise en œuvre d’un colloque d’une grande envergure et préparer le programme des actions promotionnelles, déclinées en visites guidées des honorables hôtes de Sfax, rencontres de partenariat et autres et expositions organisées par les polycliniques, les firmes industrielles, les services médicaux, etc.
Il faut dire aussi que le colloque a bénéficié du soutien et de la caution de nombreux ministères, particulièrement celui de la Santé publique, dans le cadre de l’option stratégique d’ouverture de la Tunisie sur les grands espaces d’Afrique.
Destination médicale : la réputation de la Tunisie a dépassé les frontières
Il faut dire aussi que le colloque de Sfax a été bien servi par l’excellente réputation de la Tunisie et son rayonnement, des points de vue compétence de ses ressources médicales et paramédicales, de la qualité des équipements de ses structures de santé et du haut niveau des prestations qui y sont fournies aux patients. A ce propos, la ministre Samira Merîi a notamment mis l’accent sur l’intérêt marqué à la Tunisie, comme destination médicale, lors de la visite du chef du gouvernement en Afrique, par certains pays, à l’exemple du Soudan, du Burkina Faso, du Niger, du Mali, de la Guinée Conakry, du Cameroun et du Tchad, motivés par la confiance dans ces compétences tunisiennes, le contrôle strict des médicaments et des produits pharmaceutiques fabriqués en Tunisie et les institutions sanitaires tunisiennes.
La ministre a rappelé par la même occasion « des protocoles d’accord ont été signés avec certains pays africains au niveau du ministère des Affaires étrangères en matière de santé. Aujourd’hui, nous avons signé un accord avec le Burkina Faso. Il s’agit d’un programme de travail qui porte sur la santé procréative, la formation et les produits pharmaceutiques ».
Outre les atouts de la Tunisie, la coopération tuniso-africaine dans le domaine de la santé s’annonce sous d’heureux auspices, parce qu’elle répond aux besoins des pays africains partenaires. C’est ce qui a été indiqué par Dr Nicolas Méda, ministre de la Santé du Burkina Faso : « Notre gouvernement inscrit la question de la santé au cœur de ses priorités, dans le plan de développement économique et social. L’un des objectifs majeurs du département de la santé est d’assurer l’amélioration de la qualité des soins des populations et le renforcement des capacités en matière de santé. Pour gagner ce pari, l’axe Ouagadougou-Tunis est plus que jamais un axe prioritaire sous le leadership de nos plus hautes autorités. Un contrat définissant les grandes orientations dans le domaine de la santé va être bientôt signé suite à la commission mixte dans le domaine de la santé qui s’est tenu en 2016 en Tunisie ».
A signaler, à ce propos, que le programme exécutif de la coopération bilatérale dans le domaine de la santé pour les années 2017, 2018 et 2019 a été signé le 17 mai courant par les ministres de la Santé publique de Tunisie et du Burkina Faso.
Le marché africain : de grands besoins à satisfaire
Dans le même ordre d’idées, Dr Abdourahmane Diallo, ministre de la Santé de Guinée Conakry, a notamment déclaré : « Je profite de ce colloque pour présenter nos besoins dans le domaine de la santé. Dans le cadre des objectifs dans le domaine du développement durable, en général, et dans le domaine et de la santé en particulier, au cours des dernières années, le gouvernement de Guinée Conakry a fourni d’importants efforts en vue d’améliorer le niveau de vie et l’état de santé de la population guinéenne.
Mais l’analyse de la situation sanitaire dans notre pays montre qu’il existe encore de grands besoins à satisfaire. De nombreuses infrastructures se trouvent en mauvais état et des équipements médicaux sont mal en point ou parfois inexistants. Ce qui diminue la capacité de prise en charge des structures sanitaires dans notre pays. Le pays demeure confronté à beaucoup de problèmes parmi lesquels l’existence de certaines endémies et épidémies dues en partie au faible développement de la santé communautaire, la faible disponibilité des produits de santé et des équipements de base pour la mise en œuvre des paquets de services essentiels au niveau des structures sanitaires, la faiblesse de l’offre des prestations de qualité, l’insuffisance de ressources humaines qualifiées pour répondre aux besoins de prise en charge au niveau du système de santé, la faible mobilisation de ressources financières, la faiblesse de la gouvernance en tant que mode d’organisation permettant d’articuler les différents acteurs du système de santé. La combinaison de l’ensemble de ces effets a amené le gouvernement national à élaborer un plan national de développement à l’horizon 2024 ».
Coopération bilatérale
Après avoir passé en revue les différentes décisions et mesures destinées à remédier à la situation, le ministre a poursuivi : « Ma participation à ce colloque m’a permis de comprendre que la Tunisie a de nombreux atouts entrant dans les actes de la stratégie du plan de développement sanitaire. Au regard de ces capacités, la Guinée est particulièrement intéressée par un certain nombre de domaines ».
Après avoir déployé un large éventail des besoins de son pays, le ministre de la Santé de Guinée Conakry a conclu : « Il y a un espace large pour la coopération entre le deux pays. Le gouvernement guinéen est prêt à ne ménager aucun effort pour que cet espace soit pleinement utilisé dans le cadre d’une coopération sanitaire qui se veut mutuellement avantageuse pour les deux pays ».
Pour conclure, disons que le moindre mérite du colloque tuniso-africain de la santé « Sfax, pôle de santé » est d’apporter sa contribution à la promotion de Sfax en tant que destinée de santé de premier plan, en attendant la traduction des déclarations d’intention dans les faits. En somme, du pain sur la planche pour les professionnels et les structures de la santé qui sont tenus de s’y préparer dès maintenant.
Taieb LAJILI
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