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Revue de presse

Sousse - 7e colloque France-Maghreb sur la transplantation d’organes : promouvoir le don d’organes et de tissus dans la région du Maghreb

La presse | Tunisie | 10/04/2017

Il faut impliquer davantage les médias, la société civile et les sociétés savantes pour pouvoir sauver des vies humaines. Pas moins de 400 participants dont des spécialistes en néphrologie, urologie, immunologie ainsi que des chirurgiens et des ophtalmologues et des spécialistes algériens et marocains... ont pris part aux travaux du 7e colloque France-Maghreb sur la transplantation. Cet événement ayant pour thème « Le rôle des médias et des sociétés civiles et savantes dans la promotion du don d’organes » et placé sous l’égide du ministère de la Santé publique a été organisé par le Centre National pour la Promotion de la Transplantation d’Organes (CNPTO) en partenariat avec l’agence de biomédecine française à Sousse.

Ce colloque a comporté 3 conférences plénières portant respectivement sur « la résistance psycho-sociale au don d’organes », « les résultats de l’enquête à propos de la perception de la population tunisienne vis-à-vis du don d’organes » et enfin « le don d’organes, a-t-on besoin d’en parler ? ». Il a comporté aussi des communications sur l’état de lieux de l’activité de greffe en France, en Algérie, au Maroc et en Tunisie.

Ce colloque a connu aussi le déroulement de 4 ateliers portant respectivement sur « le rôle de la société civile dans la promotion du don d’organes et de tissus au Maghreb », « le rôle des sociétés savantes dans la promotion du don d’organes et de tissus au Maghreb » et enfin « la reconnaissance et l’hommage rendu aux donneurs ».

Harmoniser les pratiques de prélèvement et de greffe

Cette manifestation, comme l’a indiqué le Pr Rafika Bardi, spécialiste en immunologie, Présidente du colloque et Directrice générale du Cnpto, a traité principalement du rôle des médias et des sociétés civiles et savantes dans la promotion du don d’organes et de tissus. « Ce colloque est en vérité une plateforme d’échange d’expériences entre les pays du Maghreb et la France sur les problèmes rencontrés en matière de don et de transplantation d’organes, de tissus et de cellules. Il a permis d’étudier les programmes de coopération en matière de don d’organes et de greffe », a relevé la présidente du colloque.
Ce colloque qui ne revêt pas un caractère scientifique, a réuni les acteurs de la transplantation du Maghreb et de France (environ 400 participants parmi lesquels on relève des professionnels de santé, des spécialistes de la communication, des représentants d’associations de dons d’organes et des médias...) et s’inscrit dans le cadre du partenariat et de la coopération entre la France et les pays du Maghreb ainsi que d’autres pays de la région comme le Cameroun, la Libye, la Mauritanie... dans le domaine de la transplantation d’organes.

Ont été débattus au cours de cette manifestation, les aspects organisationnels et les politiques de santé dans le domaine du don d’organes et de greffe à travers quatre ateliers de travail sur des sujets pratiques qui concernent les pays du Maghreb, et ce, dans l’optique d’harmoniser les pratiques de prélèvement et de greffe.

Rôle de l’agence de biomédecine en France

Au cours de notre entretien avec le Pr Olivier Bastien, Directeur du prélèvement et de la greffe à l’agence de biomédecine à Paris, ce dernier nous a révélé que de bons résultats de greffes ont été enregistrés en France en 2016 et que les objectifs du « Plan-Greffe 2012-2016 » ont été atteints. Au total 5.891 greffes ont été effectuées en 2016, et ce, entre greffes cardiaques, pulmonaires, cardio-pulmonaires, hépatiques, rénales, pancréatiques et intestinales. Il existe trois sources de prélèvement. Primo : les patients qui sont morts d’un arrêt cardiaque, secundo : les patients en état de mort encéphalique et, tertio : les donneurs vivants.

En France, a-t-il poursuivi, la majorité des dons provient des patients en état de mort encéphalique. Dans d’autres pays comme le Maghreb, la majorité des dons s’opère à partir de donneurs vivants. L’agence de biomédecine qui promeut la greffe d’organes, depuis des années, a enregistré en 2016 un taux de 16% pour les transplantations rénales à partir de donneurs vivants. Son objectif est de doubler ces transplantations rénales dans les cinq prochaines années. Quant à la greffe des tissus et plus particulièrement la cornée, les valves du cœur, la peau pour les grands brûlés... Il a indiqué que la France est actuellement en état d’autosuffisance en matière de greffe de la cornée et que les banques de tissus françaises sont prêtes à exporter les cornées.
Quant à la greffe des cellules et particulièrement la greffe des cellules de la moelle osseuse en cas de leucémie (cancer du sang), il a indiqué que cette greffe nécessite un donneur vivant compatible, du point de vue groupe histo-compatibilité (H.L.A), avec celui qui va bénéficier de cette greffe tout en remarquant que la chance de trouver un donneur compatible est très faible (1/ 1.000.000). Donc, ceci nécessite un registre important de donneurs et surtout une coopération internationale à travers la mise en place d’un registre mondial.

Etat des lieux du prélèvement et de la transplantation d’organes en Tunisie (2014-2016)

A ce sujet, la directrice générale du Cnpto a indiqué qu’au cours de la période 2014-2016, des unités de coordination hospitalière de prélèvement (Uchp) ont vu le jour au niveau de 5 établissements hospitaliers afin d’améliorer l’activité de prélèvement d’organes à partir de donneurs décédés. (CHU Sahloul, CHU Farhat Hached à Sousse, CHU Charles Nicolle, au centre de traumatologie et des grands brûlés à Ben Arous et à l’hôpital Maâmouri à Nabeul). L’extension de ces unités à d’autres établissements hospitalo-universitaires notamment les CHU de la Rabta (Tunis), de Monastir,de Mahdia et de Sfax est prévue en 2017.
Elle a mentionné que le nombre de transplantations rénales réalisées ces dernières années a connu un recul significatif (104 en 2014, 94 en 2015 et 90 transplantations en 2016), et ce, par rapport au record national de 132 transplantations réalisées en 2010. Ce recul est dû à plusieurs facteurs d’ordre organisationnel, logistique, matériel... Concernant la transplantation hépatique, l’année 2016 a été marquée par la réalisation de 3 transplantations dont 2 à partir de donneurs vivants apparentés. Le 4 mai 2016, l’équipe du CHU Sahloul à Sousse a effectué la première transplantation combinée « foie-rein » en Tunisie.

Une seule transplantation pulmonaire a été réalisée en 2014 à l’hôpital A. Mami à l’Ariana. Par contre, aucune transplantation cardiaque ou pulmonaire n’a été réalisée en 2015 ni en 2016.

Il est à remarquer que l’état des lieux des activités de greffe et de prélèvement en Algérie et au Maroc a été présenté respectivement par M. Mohamed Bourahla, directeur général de l’agence nationale algérienne des greffes et par le professeur Ben Younès Ramdani membre du conseil consultatif marocain de transplantation d’organes et de tissus humains.

Ateliers et recommandations

Parmi les recommandations émises à la suite des travaux des 4 ateliers ayant étudié le rôle des médias, de la société civile et des sociétés savantes dans la promotion du don d’organes, il y a lieu de citer entre autres la nécessité d’instituer un réseau inter-hospitalier efficace, d’élargir le cercle des donneurs vivants et de renforcer l’organisation d’actions de sensibilisation impliquant la société civile, les associations, les sociétés savantes et les médias pour informer sur le don d’organes et ce que dit la loi à ce sujet. Il s’agit également d’améliorer les pratiques de prélèvement et ce de transplantation et ce par une meilleure formation des médecins anesthésistes, des réanimateurs, des chirurgiens et du cadre paramédical.

Auteur : Hichem BENZARTI

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