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La presse | Tunisie | 29/03/2017
Augmenter le PNB de 1% et consacrer ces ressources à l’amélioration des prestations de santé et à la réduction des inégalités sanitaires en Tunisie, telles sont les principales solutions présentées, hier, par l’universitaire Chokri Arfa pour réformer le système de sécurité sociale. Lors des travaux de la deuxième journée de la rencontre organisée à Tunis sur « la réforme de la sécurité sociale en Tunisie : enjeux et solutions », Chokri Arfa, expert à l’Institut national du travail et des études sociales, a présenté une étude prospective sur les perspectives de l’assurance maladie en Tunisie lors des dix prochaines années.
L’étude s’appuie sur des éléments économiques et des facteurs de développement social, à travers la maîtrise des coûts des services de santé proposés aux familles et la mise en place d’un système social permettant l’accès à un service de qualité.
De son côté, Souheïl Alouini, président de la commission de la santé et des affaires sociales à l’ARP, a mis l’accent sur la nécessité d’accélérer la réforme du système de santé en Tunisie, en particulier dans le domaine de l’assurance maladie et ceci à travers un partenariat public/privé.
Hafedh Lamouri, vice président de l’Association tunisienne de droit social, a souligné l’impératif de démarrer la réforme des régimes sociaux au cours de l’année 2018, en avertissant que chaque retard peut engendrer des difficultés et des sacrifices supplémentaires.
Il a estimé que les erreurs du passé ont consisté à prendre des mesures urgentes et conjoncturelles pour baisser le taux du déficit des caisses sociales, appelant à cet égard à une nouvelle conception de la réforme qui devra s’étaler sur 15 ou 20 ans, selon lui.
« Cette nouvelle conception sera possible si les sources de financement sont diversifiées », a-t-il affirmé, ajoutant que si la proposition de porter l’âge de départ à la retraite à 65 ans dans le secteur public est retenue, les caisses sociales et les assurés sociaux en tireront un grand bénéfice.
Et d’avertir : « L’Etat devra consacrer 500 millions de dinars à la Cnam en 2018 si les réformes ne sont pas engagées dans les plus brefs délais ».
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