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La presse | Tunisie | 14/02/2007
 Or, si les corps professionnels de santé sont désormais pratiquement 
  tous engagés de par leur signature apposée au bas des conventions 
  sectorielles les concernant dans ce projet aux finalités grandioses, 
  il se trouve que la problématique du médicament générique 
  et de sa place dans le nouveau système de santé s’est montrée, 
  samedi à Mégrine, loin d’être vraiment solutionnée.
  Certes, le principe des «prix de référence» sur la 
  base du générique le moins cher pour chaque médicament 
  est définitivement retenu mais se posent, autour de ce choix, un certain 
  nombre de questions et d’options qui sont loin d’être tranchées. 
  Sans oublier que les médecins, qui ont fini par comprendre qu’ils 
  doivent donner au générique sa place en tant que modérateur 
  des dépenses de santé, hésitent encore à accepter 
  le principe de la substitution d’un médicament «princeps» 
  (de marque) par l’un ou l’autre de ses héritiers génériques.
Mais ce qu’a réussi à poser comme questions et comme réponses éventuelles, le séminaire de la Jeune Chambre de Mégrine, ce sont certaines clés de lecture à creuser et à établir comme autant de références reconnues par tous les intervenants, dans un consensus national à propos de la CNAM en général et de sa politique dans le domaine du médicament en particulier, basée sur la qualité et l’efficience.
Car à quoi servirait-il de voir la CNAM rembourser au malade le prix du générique le moins cher si ce type de médicament n’a pas d’ouverture concrète et sérieuse auprès du malade-consommateur, ouverture que seul pourra instituer l’affirmation de sa qualité et la possibilité légale pour le pharmacien de substituer au «princeps», prescrit pas le médecin, l’un ou l’autre des génériques, et pourquoi pas le moins cher. Et là, c’est au législateur qu’il s’agit de s’adresser ainsi qu’aux médecins qui s’attachent à leur «liberté de prescription». Un concept auquel les pharmaciens et certains experts de l’assurance maladie opposent la notion de «générique de qualité» qui ramène au nom chimique de chaque médicament.
Il est possible, en effet, de concevoir, comme cela a été fait dans certains pays occidentaux, que la «liberté de prescription» du médecin s’exerce par le libellé de la «dénomination commune internationale» du médicament, c’est-à-dire son nom chimique, au lieu de s’attacher au nom commercial de marque qu’est le princeps.
Et là encore, le séminaire de la Jeune Chambre de Mégrine a esquissé un axe de réflexion à travers l’idée, lancée par M. Abdelfattah Fassatoui, directeur général des Laboratoires SAIPH, d’exiger que le générique soit parfaitement «bio-équivalent» suite à des expérimentations cliniques adéquates. Ce qui exigerait sans doute de mettre sur pied, chez nous, des centres pouvant assurer de tels tests cliniques. Or, comme l’a expliqué l’un des experts présents, les expérimentations sur l’être humain nécessiteraient de faire évoluer la législation. Pour que la notion de qualité dépasse la composition chimique du médicameent et la provenance des matières premières, pour concerner de manière effective l’effet concret du produit (générique ou princeps de fabrication locale) sur le malade et la maladie.
Même si pour le Dr Bellakhal, les tests de bio-équivalence ne sont pas nécessaires pour les médicaments liquides, qu’ils soient buvables ou injectables. Quant à M. Mokhtar Belaïba, secrétaire général du Conseil de l’Ordre des pharmaciens, il a, en sa qualité de manager d’une société d’investissement, exprimé sa disposition à financer un tel projet de laboratoire d’expérimentation clinique. Ne s’agit-il pas, en définitive, de faire en sorte que l’ensemble des professions de santé et la grande masse des malades et des familles qui forment l’opinion publique soient parfaitement convaincus de l’équivalence des effets sur l’organisme des médicaments «princeps» et des médicaments génériques ? Afin que le médecin prescripteur puisse faire confiance à une molécule de «principe actif» et non plus à une marque bien particulière contenant cette substance active. Et que les doutes, réels ou psychologiques, sur l’efficacité d’un médicament soient scientifiquement et définitivement écartés.
M’hamed JAÏBI
Santé Maghreb en Tunisie
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