A côté des conférences données par d’éminents chercheurs et spécialistes français, une table ronde ayant pour thème : «La réglementation de l’officine et la répartition démo-géographique des officines» a permis d’envisager la réglementation, aussi bien au niveau de la Tunisie que de l’Union européenne.

En marge de cette manifestation s’est tenue une exposition des laboratoires de l’industrie pharmaceutique tunisienne mettant en exergue la qualité des médicaments produits en Tunisie.
Mme le Dr Meriem Krifa, présidente du conseil régional de l’Ordre des pharmaciens de Sousse, indique que deux principaux objectifs étaient visés par cette journée scientifique, à savoir : la formation continue de haut niveau obéissant à la polyvalence initiale du pharmacien et, d’un autre côté, la présentation des résultats de la recherche concernant la prévention de la grippe aviaire et la thérapeutique anticancéreuse.
Pour Mme Michèle German Fattal, membre de l’Académie française de pharmacie, «des progrès considérables ont été accomplis depuis 10 ans dans la prise en charge des maladies virales. C’est ainsi que le traitement de l’hépatite «C» chronique associant l’interféron à la ribavirine permet d’obtenir la guérison des patients dans 50 à 90% des cas, selon le type du virus. Bien plus, la trithérapie ou la multithérapie associant plusieurs antiviraux permet aujourd’hui la survie (5 ans) de 75% environ des patients atteints du sida».
Mais un intérêt particulier, fait-elle observer, est porté actuellement sur les molécules antigrippales, qui inhibent la multiplication des virus grippaux de types A et B dans l’organisme.
Le Tamiflu est la seule molécule indiquée pour la prévention d’une épidémie, voire d’une pandémie grippale. «Il s’agit, précise Mme German Fattal, d’un inhibiteur de la neuraninidase des virus grippaux, efficace aussi contre le virus de la grippe aviaire (H5N1).»
Aucun vaccin n’est encore disponible pour protéger l’homme contre une infection par ce virus très virulent, qui ne peut pas se transmettre de l’homme à l’homme, mais seulement de l’oiseau ou de la volaille à l’homme par voie respiratoire. Cependant, si une mutation particulière du virus survenait, alors il pourrait se transmettre rapidement de l’homme à l’homme et constituerait un risque de pandémie grave.
Devant cette menace, nous disposons d’antiviraux (Relenza et Tamiflu) qui limiteront la gravité de l’infection et la durée de la maladie, notamment chez les personnes fragilisées. «Rien ne vaut des méthodes sanitaires adéquates pour empêcher la propagation de cette épidémie», a-t-elle conclu.

Hichem Benzarti