Le projet « Ensemble, changeons nos habitudes », initié par l’Agence nationale de gestion des déchets en collaboration avec cinq ministères et dont le coût est estimé à 10,2 millions de dinars, a pour objectif de réduire l’émission des gaz toxiques produits par les déchets provenant des activités sanitaires.

La semaine dernière, une conférence de presse a eu lieu pour annoncer l’inauguration de l’exposition itinérante ayant pour thème « La bonne gestion des déchets d’activités sanitaires », l’une des composantes du projet « Ensemble, changeons nos habitudes » initié par l’Agence nationale de gestion des déchets en collaboration avec cinq ministères.

Cette exposition, qui a pour objectif la démonstration et la promotion des bonnes techniques et pratiques pour gérer les Déchets d’Activités Sanitaires (DAS), se veut un espace de dialogue pour les professionnels du domaine afin de trouver des solutions adéquates pour diminuer les risques des DAS sur la santé. L’exposition itinérante, qui a démarré le 16 février, prendra fin le 25 du mois courant et s’adressera à tout le personnel de la santé (direction générale de la santé) afin de le sensibiliser au problème des déchets d’activités sanitaires.

Réduire l’émission des gaz toxiques

Le projet, démarré en 2013, regroupe cinq ministères et l’Agence nationale de gestion des déchets et cible 97 établissements sanitaires publics. Le coût de ce projet s’élève à 10,2 millions de dollars, dont 2,5 millions de dollars ont été octroyés sous forme de don par la Banque mondiale.
Afef Makni Siala, chef du projet, a expliqué au cours de la conférence de presse que le projet, démarré en 2013 et qui s’étale sur cinq ans, a pour objectif de réduire l’émission des gaz toxiques estimés à 3.200 tonnes par an et générés par les déchets des activités sanitaires.
Elle a, par ailleurs, présenté les différentes composantes du projet, à savoir l’organisation de sessions de formation pour les professionnels du domaine sanitaire, la préparation de 118 guides pour les établissements sanitaires, la tenue de plusieurs congrès afin de sensibiliser à ce problème et bien gérer ces déchets toxiques, la formation des formateurs en préservation de la santé, d’ experts et d’inspecteurs de santé…

Objectif : traiter 3.200 tonnes de déchets par an

La responsable du projet a dévoilé, entre autres, la quantité de Déchets d’Activités Sanitaires (DAS) produits par an et qui est estimée à 16.000t, dont 8.000 t présentent un risque infectieux. Le problème qui se pose est que la plupart de ces déchets dangereux sont brûlés sans être traités.
L’objectif du projet serait donc le traitement de 3.200 t de DAS par an en 2017. Les 97 établissements et structures de soins concernés par ce projet sont répartis sur 12 gouvernorats, à savoir Tunis, Sousse, Monastir, Kairouan, Sfax, Gabès, Médenine et Tataouine.
Ces établissements seront dotés d’équipements pour la gestion des DAS, à savoir 77 congélateurs, 977 conteneurs, 101 locaux centralisés, 379 locaux intermédiaires et 1.202 conteneurs de 120 litres qui seront installés dans les hôpitaux publics.
Afin de sensibiliser le grand public et les parties concernées aux dangers des déchets produits par les activités sanitaires et améliorer leur gestion, une session de formation qui ciblera la police environnementale sera prochainement programmée, outre l’organisation d’expositions itinérantes qui se tiendront dans différentes villes.

Pour s’informer sur le projet, il est possible de consulter le site en ligne pops-tunisie.tn ainsi que la page facebook « Ensemble changeons nos habitudes » qui compte plus de 1.666 fans.

H. SAYAD