Avec la levée de toutes les contraintes entravant la réalisation du projet de construction du nouveau CHU de Sfax, le démarrage des travaux est prévu pour le 1er décembre prochain. Ainsi, l’établissement serait opérationnel à l’échéance 2020. De report, en report, le premier coup de pioche pour la construction du nouvel hôpital de Sfax n’aura finalement lieu qu’au début du mois de décembre prochain.

Le saut d’obstacles a, en effet, pris fin lundi dernier avec la réception par l’entreprise chinoise adjudicataire du chantier du site de l’établissement, à l’issue de la visite conjointe des lieux par les autorités régionales, des représentants des directions régionales à Sfax et une délégation chinoise.

Excepté le rétrécissement de la superficie totale du site ramenée de 32 ha à 13 ha, la seule portion de terrain que le propriétaire ait consenti à céder, suite à d’ardues négociations, dit-on, ce qui constitue en soi une grande déception, pouvant se répercuter par une diminution sensible de la marge d’extensibilité des bâtiments couverts, le projet est un acquis de taille pour la région voire même pour tout le Sud du pays.

Mieux encore, le nouveau CHU est qualifié, par un ancien ministre de la Santé, à juste titre d’ailleurs, d’« Hôpital du XXIe siècle ». En effet, la spécificité majeure du nouveau CHU réside dans les exigences haut placées de son programme fonctionnel portant entre autres sur l’agencement des espaces, l’esthétique, le confort, l’ergonomie, l’organisation de la circulation des visiteurs et la sécurité.

En revanche, la superficie couverte initialement fixée à 25.000 m2 est passée à 26.200 m2.

Il est également opportun de noter un changement important au niveau de la vision et de la conception des décideurs : le nouvel hôpital n’est plus programmé dans une optique de complémentarité avec les deux structures hospitalo-universitaires existantes. En d’autres termes, les deux structures citées ne vont pas transférer certains de leurs services au nouveau CHU, comme cela était prévu initialement.

Ainsi avec sa nouvelle vocation, ce dernier est destiné à renforcer la capacité des autres hôpitaux universitaires de Sfax et non pas à accueillir certaines de leurs composantes.

Selon le docteur Imed Mâaloul, directeur régional de la Santé à Sfax, le nouveau site disposera d’une capacité d’accueil de 246 lits répartis comme suit : hôpital du jour (10), salles d’opérations (9), service de psychiatrie (90), service de réanimation (12), médecine d’urgence (10) pôle de chirurgie (156 répartis sur 3 étages constitués chacun de 2 ailes), un pôle d’exploration radiologique (3 unités avec une IRM), un service de cathétérisme, un pôle de laboratoires spécialisés constitué de laboratoires, d’une pharmacie et d’une unité de stérilisation centrale. Outre bien entendu les composantes extramédicales, entre bloc administratif, cuisine, services techniques, etc.

Tous les intervenants s’accordent à qualifier le nouvel hôpital de Sfax de joyau, d’autant plus qu’il s’agit du premier établissement sanitaire du genre, construit par les Chinois hors de leurs frontières et que l’Etat chinois met un point d’honneur à faire du projet une référence et un modèle à l’échelle internationale.

A rappeler que le budget consacré à la construction du nouveau CHU de Sfax provient d’un don fait à la Tunisie par la République Populaire de Chine, à l’occasion de la célébration du 50e anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques sino-tunisiennes.

Notons, enfin, que le lot des équipements médico-techniques est à la charge de l’Etat tunisien qui s’est investi à fond pour ce qui est de la réalisation des volets du projet qui lui incombent, ayant consacré un budget de l’ordre de 3.5 millions de dinars et finalisé des travaux d’infrastructures portant sur l’aménagement et l’installation de tout ce qui est infrastructure routière, adduction aux réseaux des communications, de la Steg, de la Sonede et de l’Onas, etc.

T. L.