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La presse | Tunisie | 25/10/2016
Sur les 150 femmes qui sont venues consulter, samedi dernier, à l’occasion des journées portes ouvertes organisées par l’Institut Salah-Azaiez, sept cas de masses suspectes ont été diagnostiqués. Samedi dernier, l’Institut Salah-Azaiez a ouvert ses portes à toutes les femmes désirant se faire diagnostiquer gratuitement pour prévenir ou détecter un éventuel cancer du sein.
Une grande banderole a été accolée sur l’une des façades de l’établissement hospitalier invitant les femmes à venir consulter gratuitement pendant tous les samedis du mois d’octobre à l’occasion de l’« Octobre rose » pour le dépistage gratuit du cancer du sein. Depuis huit heures du matin, la salle des consultations du jour n’a pas désempli.
De nombreuses femmes ayant entendu parler de l’initiative à travers les médias (radios, TV, journaux...) à se sont présentées spontanément pour se faire dépister. Dans les deux box qui ont été aménagés pour l’occasion, une équipe de jeunes résidentes procèdent pour chaque femme au questionnaire de routine afin de connaître l’âge de la consultante, si elle a déjà effectué une mammographie par le passé et si un proche ou un parent dans son entourage (mère, tante,...) a déjà eu le cancer du sein.
Place ensuite à l’examen clinique qui consiste en une palpation des seins et des aires ganglionnaires afin de déceler d’éventuelles masses suspectes. Sur les 150 femmes qui ont consulté, l’équipe a diagnostiqué sept masses ainsi qu’un écoulement et une modification suspectes du mamelon. « Nous avons sensibilisé les femmes âgées de plus de quarante ans qui sont venues consulter en leur expliquant qu’il est possible de constituer un dossier pour pouvoir faire une échographie- mammographie tous les deux ans à l’Institut Salah-Azaiez dans le cadre de la prévention du cancer du sein. Celles, par contre, à qui on a diagnostiqué une masse suspecte, ont été invitées à revenir pour procéder à des examens plus approfondis. Elles seront automatiquement prises en charge par l’Institut Salah -Azaiez. Dans le cas du cancer du sein, il existe un protocole bien précis à mettre en route en fonction du stade de la tumeur. Ce protocole englobe une chirurgie, une chimiothérapie, une radiothérapie et une hormonothérapie », a expliqué le Dr Nesrine Tounsi, résidente en chirurgie carcinologique.
2.000 nouveaux cas par an
Dans la pièce attenante à la salle de consultation, Basma, une femme au foyer âgée de 44 ans, attend son tour. C’est en écoutant la radio qu’elle a entendu parler des journées portes ouvertes de dépistage gratuit du cancer du sein à l’Institut Salah-Azaiez. « Je n’ai jamais fait jusqu’ici d’examen clinique ni d’échographie ou quoi que ce soit pour dépister un éventuel cancer du sein. Je me suis dit que c’est l’occasion de le faire. Il s’agit d’une initiative intéressante dans la mesure où elle permet à de nombreuses femmes qui n’ont pas les moyens de se faire dépister gratuitement par des spécialistes de vérifier si elles sont en bonne santé et si elles ne présentent pas d’éventuels signes de cancer ». Turkia, une autre femme d’âge mûr, assise dans la salle d’attente, a attendu patiemment son tour. Voilée, cette femme qui habite dans un des quartiers populaires de Tunis est venue s’informer sur le cas de sa voisine qui présente une grosseur anormale, ce qui lui a mis la puce à l’oreille. « J’ai entendu parler, tout à fait par hasard, de ces journées portes ouvertes. Je suis venue pour exposer aux médecins le cas de ma voisine qui n’a pas pu venir. Pourtant, j’ai insisté pour qu’elle vienne car elle a une grosse boule anormale au niveau du sein ».
En Tunisie, 2.000 nouveaux cas de cancer du sein sont diagnostiqués chaque année, dont un cas sur cinq à un stade avancé. Les facteurs de risque sont nombreux : grossesse tardive, ménopause tardive, absence d’enfants, prise d’un traitement hormonal substitutif pendant une longue durée, antécédents familiaux, apparition du cancer du sein chez des parents de la même famille, présence des gènes responsables du cancer du sein (BRCA1, BRCA2), obésité... « Des études ont montré que les femmes qui allaitent sont mieux protégées que celles qui n’allaitent pas. L’obésité est également un facteur de risque car les cellules adipeuses fabriquent des œstrogènes », a fait remarquer le Dr Nesrine Tounsi.
Des journées portes ouvertes pour le dépistage précoce seront également organisées le dernier samedi du mois d’octobre afin de faciliter l’accès au dépistage précoce. « Les femmes peuvent venir ausculter et se faire dépister sans avoir besoin de constituer un dossier ».
I.H.
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