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La presse | Tunisie | 19/10/2016
On estime à peu près à 15.000 le nombre de donneurs d’organes en Tunisie, « un chiffre négligeable par rapport à la population », estime la directrice du Centre National pour la Promotion de la Transplantation d’Organes (CNPTO).
Le 17 octobre de chaque année, la Tunisie célèbre la Journée nationale de sensibilisation au don d’organes. Le Centre National pour la Promotion de la Transplantation d’Organes (CNPTO) a organisé, à cette occasion, une journée d’information qui s’est articulée autour du rôle des journalistes dans la promotion de la culture du don d’organes et de tissus.
Directrice du centre, Mme Rafika Badri a dressé l’état des lieux du prélèvement et de la greffe d’organes et de tissus en Tunisie. D’après les dernières statistiques, 9.500 malades, souffrant d’insuffisance rénale, sont sous dialyse et 1.400 figurent sur la liste d’attente de la greffe rénale. Chaque année, entre 80 et 100 malades ont besoin d’une greffe hépatique. La plupart finissent par décéder parce qu’ils n’ont pas trouvé de greffon. Plus de 1.300 personnes sont sur une liste d’attente d’une transplantation de la cornée de l’œil... Et la liste est encore longue.
« Tous ces chiffres nous poussent aujourd’hui à réfléchir sur les solutions efficaces et pratiques afin de promouvoir ce secteur et sensibiliser le citoyen sur l’importance du don d’organes », a relevé Mme Badri.
Un geste humain et noble
Toujours selon les statistiques, 1.692 greffes du foie ont été réalisées depuis 1986. Dans 79% des cas, les patients ont reçu un greffon appartenant à un donneur en vie qui est généralement un parent ou un proche de la famille du transplanté.
18 opérations de greffe du cœur ont, par ailleurs, été réalisées depuis 1993 et deux opérations de transplantation de poumons ont été effectuées depuis 2013, alors qu’on compte entre 1.000 et 1.200 greffes de la cornée par an.
Toutefois, malgré les efforts des acteurs de la santé, du corps médical et paramédical pour promouvoir le don d’organes, les listes d’attente continuent à s’allonger et des malades décèdent, chaque année, faute d’avoir trouvé un greffon.
« Nombreux sont les programmes et les stratégies adoptés pour l’amélioration de ce secteur. Les différentes associations actives font d’énormes efforts pour la sensibilisation du citoyen, mais, aujourd’hui, nous nous posons toujours la question, pour quelles raisons, le secteur aujourd’hui souffre-t-il encore d’une grande insuffisante en matière de don d’organes ? », s’exclame la directrice du centre.
Les réponses sont déjà là. Le nombre insuffisant de greffons et de tissus destinés aux transplantations s’explique par celui peu élevé de personnes qui acceptent de faire don de leurs organes après leur décès. En effet, le nombre de cartes d’identité sur lesquelles figure la mention « donneur d’organes » sont rares. Le blocage observé s’explique par certaines croyances et préjugés négatifs et réfractaires au don d’organes en Tunisie.
La directrice a ajouté au terme de la conférence : « Le centre a été créé pour promouvoir le don d’organes auprès des Tunisiens. A ce titre, nous célébrons aujourd’hui la Journée nationale de don d’organes et nous avons choisi comme "public cible" les journalistes vu le rôle important qu’ils jouent dans la sensibilisation sur le don d’organes. Estimé à 90% en 2012, le taux de refus du don d’organes est passé à 68% en 2016, ce qui représente un résultat positif. Le don d’organes obéit à la loi et c’est le centre qui veille à l’application de la transplantation, ce qui explique qu’il n’y a pas de trafic d’organes en Tunisie. A ce titre, nous voulons également que la police technique facilite les procédures d’inscription de la mention « donneur d’organes », sur la carte d’identité nationale ».
H.SAYADI
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