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La presse | Tunisie | 28/07/2016
« Lorsque nous avons fait l’enquête de prévalence, nous avons trouvé approximativement 100 mille patients qui seraient porteurs de l’hépatite C, et 5 mille qui sont connus et qui se savent porteurs du virus ».
Vous avez annoncé la prise en charge intégrale par l’Etat tunisien du traitement de l’hépatite C. Cinq mille patients connus pourraient en bénéficier. Pour ce faire, il faudra que leurs dossiers soient complets et validés par un médecin référent. Parallèlement, la possibilité d’impliquer la Cnam pour la prise en charge d’une partie des patients pour soulager le budget sera étudiée. Lorsqu’on connaît la situation des caisses sociales, on peut légitiment se poser des questions. Y aura-t-il des mesures pour un accès moins onéreux ? Et pouvez-vous nous préciser combien coûterait le traitement par patient ?
Les prix que nous avons obtenus à la suite de l’appel d’offres sont les prix les plus compétitifs. C’est un générique produit par un laboratoire tunisien, et c’est tant mieux. Mais nous avons fait un appel d’offres international. Ensuite, nous avons fait le choix pour que ce soit gratuit pour tous les Tunisiens. L’éradication de l’hépatite C est devenue une cause nationale. La Tunisie, à chaque fois qu’elle entame un programme d’éradication massive, elle l’a fait à la charge de l’Etat. C’est vrai qu’il y a une rigueur dans la gestion du programme. Lorsque nous avons fait l’enquête de prévalence, nous avons trouvé approximativement 100 mille patients qui seraient porteurs de l’hépatite C, et 5 mille qui sont connus et qui se savent porteurs du virus. La démarche est de commencer par traiter ces patients, et en parallèle de lancer une campagne de dépistage dans les régions où il y une prévalence élevée.
Pouvez-vous nous préciser la date de lancement de cette campagne ?
Le premier patient sera traité la première quinzaine du mois d’août. Ensuite, nous lançons la campagne de dépistage dans les poches où le taux de contamination est élevé et en ciblant les populations à risque, c’est-à-dire les usagers de drogue, les dialysés ou le personnel de santé ou d’autres personnes spécifiques exposées. Le générique est déjà fabriqué et livré à la Pharmacie centrale.
Dans cet ordre, il y a de grosses interrogations sur les attributions des gros marchés du médicament générique. Selon des professionnels, un chanteur s’est lancé dans l’industrie pharmaceutique tunisienne et rafle les plus gros marchés, est-ce vrai ?
C’est un droit acquis à toute personne qui le souhaite. Au niveau du ministère de la Santé, et par rapport à tous les intervenants, la Pharmacie centrale, le laboratoire national de contrôle des médicaments, les conditions et procédures des appels d’offres ont été respectées. Je peux garantir que c’est transparent et public. L’appel d’offres a été lancé, de mémoire, au mois de mars, et a été publié sur le site de la Pharmacie centrale, les mécanismes d’attribution des Autorisations de Mise sur le Marché (AMM) sont également publics et publiés sur le site de la direction de la pharmacie et du médicament. Le choix adopté à l’unanimité est d’encourager une industrie pharmaceutique locale. La Tunisie en est à peu près à 50% des médicaments produits localement, le Conseil de l’ordre peut ajuster ce chiffre, mais ce sont des médicaments fabriqués en Tunisie.
H.L.
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