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La presse | Tunisie | 27/07/2016
La direction régionale de la santé à Gabès déclare seulement sept cas, lesquels ont été pris en charge dans les hôpitaux régionaux de Gabès. L’information a circulé sur les réseaux sociaux, intriguant l’opinion publique sur le risque de prolifération d’une épidémie éradiquée pourtant depuis bien longtemps. La direction régionale de la santé à Gabès déclare, en effet, sept cas d’atteinte de fièvre typhoïde à Gabès, et plus exactement dans la localité de Ghannouch. Sept cas qui semblent isolés mais qui laissent soupçonner une contamination rapide vu la spécificité de cette maladie. Rappelons que d’autres cas ont été enregistrés en 2007, 2009 et 2010.
La fièvre typhoïde se définit, en effet, comme une maladie infectieuse par transmission oro-fécale d’une bactérie appartenant à la famille salmonella, et plus exactement la bactérie Salmonella Typhi. Cette bactérie se trouve dans les aliments et les eaux contaminés via les excréments animaux ou humains hébergeant la bactérie.
Certes, cette maladie constitue l’un des principaux problèmes de santé publique dans les pays sous-développés. Toutefois, des risques de prolifération ne sont point à écarter.
La fièvre typhoïde est favorisée, en effet, par moult facteurs, dont l’absence ou encore le non-respect des règles de l’hygiène. La Salmonella Typhi contamine l’eau et les aliments. Aussi, la garantie d’une eau potable saine, contrôlée sur le plan épidémiologique, le traitement infaillible des eaux usées et la généralisation du réseau d’assainissement réduisent, sensiblement, le risque de sa prolifération. D’autres mesures de précaution sont à prendre, dont le contrôle des zones d’élevage et de collecte des coquillages, la garantie de la pasteurisation des produits laitiers, notamment le lait, ses dérivés (le lait caillé, le petit lait, le beurre, etc.) ainsi que le respect indéniable des règles de l’hygiène dans le secteur de la restauration.
Fièvre, céphalées et malaises digestifs
Comme son nom l’indique, la fièvre typhoïde est décelable via une fièvre constante, des céphalées, une anorexie, des douleurs abdominales accompagnées, souvent, de diarrhée ou de constipation. Ces symptômes cliniques apparaissent usuellement trois semaines après la contamination. Tout au long de cette période, le malade héberge la bactérie sans pour autant endurer des gênes ou des malaises notables. Suite à cette phase d’incubation, la bactérie s’introduit dans le sang, ce qui déclenche alors les symptômes cliniques.
Guérir de la fièvre typhoïde est possible. Le traitement le mieux indiqué étant celui antibiotique. En revanche, et à défaut d’un traitement à temps, le risque de mortalité s’avère être important puisqu’il s’élève à 10% ; soit dix fois plus que celui que présentent les autres bactéries appartenant à la famille salmonella. Encore faut-il souligner que même après guérison, entre 2 à 5% des malades risquent d’héberger la bactérie Salmonella Typhi, laquelle est éjectée progressivement via les selles, ce qui perdure le risque de contamination fécale.
* Source des données scientifiques : l’Institut Pasteur de France
D.B.S
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