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La presse | Tunisie | 03/06/2016
Des enfants mal nourris font perdre à l’Afrique 11% du PIB. La nutrition infantile en Afrique est aujourd’hui, et depuis quelque temps déjà, au cœur de tous les débats. Cela est d’autant plus compréhensible que des centaines de milliers d’enfants succombent régulièrement à la famine.
Les réunions annuelles de la BAD, tenues récemment à Lusaka, ont constitué ainsi une belle opportunité pour approfondir plus les réflexions autour de cette question vitale et surtout trouver de nouvelles lignes de financement sûres et durables.
C’est ainsi que le message adressé aux dirigeants africains et aux institutions internationales s’est voulu, comme le confirme Aristide Ahouassou, responsable à la BAD, « positif et distinct ». Il est question surtout « d’investir massivement dans l’agriculture et la nourriture pour satisfaire les besoins nutritionnels des enfants et des familles, et contribuer à réduire ainsi la pauvreté ».
Car, reconnaît le responsable, « Si les gouvernements prennent la bonne décision, font de la nutrition des enfants une priorité, et établissent de bons partenariats, le continent pourrait sortir de l’ornière. »
Akinwumi Adesina, président de la BAD, n’en pense pas moins : « Pour permettre aux populations de sortir de la pauvreté et faire émerger nos économies, nous devons d’abord investir dans l’infrastructure de la matière grise, qui va booster le cerveau de nos enfants. La nutrition n’est pas seulement une question de santé et de développement social, mais un investissement qui balisera la croissance économique des pays africains ».
Investir dans la matière grise
De son côté, l’ex-secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, a relevé qu’un grand « nombre d’enfants africains meurent chaque année à cause de la malnutrition générée par le manque de volonté politique, de partenariats viables et d’investissements conséquents dans la culture vivrière. Travaillons donc ensemble pour accroître la production agricole nécessaire pour nourrir les familles africaines ».
Cette question de nourriture pour les enfants est de ce fait, incontournable, extrêmement urgente même. Car, « des enfants biens nourris constituent un atout pour l’avenir et pour la croissance en Afrique. Des enfants mal nourris font perdre à l’Afrique 11% du PIB », estime le président de la BAD.
Au terme de ce débat, certaines institutions financières ne sont pas restées insensibles à cette question. C’est ainsi qu’un partenariat sur la promotion de la nutrition en Afrique a été signé entre le président de la BAD et Jamie Cooper, présidente de Big Win Philanthropy, ainsi qu’une représentante de Dangote Foundation.
Ce partenariat participera au renforcement des capacités de la banque africaine, à hauteur de 2 milliards de dollars, pour libérer les potentialités des investissements dans le domaine agricole, de l’enseignement de la puériculture et autres méthodes nutritionnelles.
Anis SOUAD
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